La 19e journée du championnat de première division de football aura été, entre autres faits marquants, celle des arbitres. L'homme au sifflet s'est encore manifesté par des erreurs d'appréciation sur plusieurs terrains. L'occasion pour des joueurs, des entraîneurs, des présidents de club, et des supporters, bien sûr, de monter encore une fois au créneau et de tirer à boulets rouges sur celui qui est souvent accusé de tous les maux, même lorsqu'il se comporte de manière magistrale et irréprochable. La force des images de la télévision à l'appui, il a été, en effet, aisément prouvé que, à titre d'exemple, des arbitres ou des juges de touche n'ont pas vu des fautes à valeur de penalties que, pourtant, tout le monde avait vu.Or, demander à un arbitre de siffler une faute que ni lui ni ses adjoints n'ont pu voir, c'est carrément exiger de lui de réinventer une nouvelle forme d'arbitrage qui prendrait en considération d'autres paramètres de jugement en prenant en considération, par exemple, la réaction agressive des joueurs ou les insultes courantes des supporters proférées régulièrement à l'encontre de celui-ci.L'arbitre est un être humain et, si absurde que cette réalité puisse paraître, ce dernier peut faire valoir son droit à l'erreur ou à la mauvaise appréciation dans toute sa légitimité. Or, si des éducateurs dans le statut de président de club ou d'entraîneur n'arrivent toujours pas à comprendre cette vérité implacable, quand bien même elle s'appliquerait parfois à leurs dépens, qui d'autre pourra la comprendre, notamment des joueurs aveuglés ou encore des supporters pris en otages dans un chauvinisme ambiant qui place d'emblée l'arbitre dans la position d'adversaire tout indiqué de tout le monde, à commencer par les deux équipes sur le terrain. Seul contre tous. L. I.