L'assistance technologique et l'arbitrage à cinq reviennent sur les tablettes des fédérations de football à travers le monde. Objectif, réduire les erreurs d'appréciation des arbitres qui ont été une fois de plus mises en évidence lors de ce mondial 2010. La Coupe du monde est terminée. L'Afrique aura réussi son défi. Mais la population planétaire retiendra deux choses de ce rendez-vous sud-africain. L'Espagne, championne du monde pour la première fois de son histoire et les erreurs d'arbitrage qui ont été parfois fatales pour les équipes, arrivent même à influer sur le résultat final des rencontres. L'Angleterre, le Mexique ou encore les Etats-Unis sont les mieux placés pour appuyer ces dires. «Je ne comprends pas pourquoi le but de Edu a été annulé», déclare le capitaine des Yankees, London Donovan, à l'issue du match contre la Slovénie en premier tour de la Coupe du monde 2010. L'arbitre malien, Coulibaly, a annulé un but valable de Maurice Edu, changeant complètement le résultat du match. Le même sort sera réservé aux Anglais et aux Mexicains en 1/8e de finale. Alors que l'Anglais Franck Lampard s'est vu refusé un but parfaitement valable, l'Argentine bénéficie d'un autre en position de hors-jeu. La rediffusion des deux actions sur les écrans de toutes les télévisions à travers le monde montrent clairement que le ballon de Lampard avait franchi la ligne de but alors que celui de Tevez a été entaché d'une nette position de «hors-jeu». Tous, sélectionneurs, joueurs, staffs techniques et même simples supporters se sont accordés pour dire que «des erreurs d'appréciation par des arbitres ont été fatales pour certaines sélections». Les experts peuvent expliquer ce fait. Pour eux, «le jeu est devenu plus rapide, ce qui pousse les arbitres à commettre des erreurs d'appréciation ». D'où la nécessité d'apporter de nouveaux éléments pour éviter de pénaliser les équipes. Le 6 mars, l'Ifab (l'International Football Association Board, qui régit les lois du jeu) a accepté pour la première fois de mettre à l'ordre du jour de son assemblée générale l'assistance technologique à l'arbitre. Pourtant, le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke a affirmé que la Fifa envisageait, certes, l'introduction de l'arbitrage à cinq mais pas de la vidéo. Restent pour les «victimes» d'arbitrage, les excuses de Blatter, président de la Fifa, qui reconnaît que la tâche des arbitres n'a pas été facile même lors de la Finale, où 15 cartons ont été distribués. Les 21 et 22 juillet, le monde footballistique aura les yeux braqués sur Cardiff (Royaume-Uni). La Fifa et l'Ifab se réuniront une nouvelle fois pour se pencher sur le dossier de l'introduction de la technologie dans les stades de football.