C'est le jour J. Plus de 760 000 élèves ont rendez-vous aujourd'hui avec l'épreuve du bac. Un examen difficile pour les candidats après plus d'une année de préparatifs, mais aussi un important défi pour le ministère qui a consenti tous les efforts et mobilisé tous les moyens pour assurer le bon déroulement du baccalauréat pour la session juin 2017, et ceci dans le but d'éviter le scandale des fuites qui avait eu lieu l'année dernière. Durant la session précédente (mai 2016), les épreuves du baccalauréat ont pris fin sur fond d'une forte tension suite à la fuite des sujets sur les réseaux sociaux, ce qui a mené à l'ouverture d'une enquête puis à la refonte de certaines épreuves. Après la fin de la deuxième session du baccalauréat pour l'année 2016, le ministère de l'Education nationale avait annoncé que des changements radicaux toucheront dès l'année en cours l'organisation de l'examen du baccalauréat et a confirmé sa volonté de mettre en échec toute entreprise criminelle ciblant le baccalauréat ou toute autre épreuve. «Dès l'année prochaine, seront mis en œuvre des changements radicaux dans l'organisation de l'examen du baccalauréat, changements qui seront en phase avec les évolutions pédagogiques et technologiques», avait annoncé le ministère de l'Education nationale dans un communiqué. L'enquête menée par le ministère de la Justice à l'époque a montré que des dizaines de cadres, d'enseignants et de responsables de centres d'examen étaient impliqués dans la fuite des sujets. Pour les autorités publiques, le dit scandale représente une atteinte à la sécurité nationale et non pas seulement au secteur de l'Education. A cet effet, face aux éventuels scénarii et pour sécuriser l'examen du baccalauréat et préserver sa crédibilité, différentes mesures ont été prises cette année. Entre autres mesures rigoureuses prises pour paralyser toutes tentatives de fraude, c'est la mise en place d'équipements de brouillage et de détection d'utilisation de téléphones mobiles pour l'envoi de sujets ou la réception de réponses au niveau des centres d'examens que les pouvoirs publics ont recours. Selon une déclaration récente de la ministre de l'Education nationale, la sécurisation des épreuves commence au niveau de l'Office national des examens et concours (Onec) lequel a bénéficié cette année d'une remise à niveau grâce aux moyens financiers consentis par les pouvoirs publics pour ce faire. Le bac pour la session juin 2017 sera également marqué par l'installation de caméras de surveillance dans les centres d'impression et de conservation des sujets des épreuves. Chose remarquée cette année et pour affirmer que ces mesures sont fermes et applicables, le ministère n'a pas manqué de mentionner ces instructions dans les convocations retirés par les candidats à partir du site officiel de l'Onec. Entre autres instructions indiquées, on cite la tolérance zéro des retards, chose affirmée et réaffirmée par Mme Benghabrit dans ces discours ces derniers temps. Il est à noter que les épreuves du brevet d'enseignement moyens et celles de l'examen de fin de cycle primaire ont été marqués par de fausses fuites rapidement identifiées par les services concernés. C. C.