De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Les éléments du service des gardes-côtes d'Oran ont intercepté, hier matin, deux groupes composés de harraga qui tentaient de rallier les côtes européennes. Le premier, composé de 13 personnes, a pris la mer sur un canot pneumatique, à partir du cap Ouilis, dans la wilaya de Mostaganem, dans la nuit de vendredi à samedi, et navigué pendant près de six heures avant d'être intercepté à 42 miles nautiques (80 kilomètres), au nord des côtes d'Oran. Le second groupe, composé, lui, de onze personnes, est parti, hier à 8 heures du matin, depuis Aïn Franine, plage située à quelques kilomètres à l'est d'Oran. Son aventure n'aura duré qu'une heure puisque son canot sera arraisonné, à seulement sept miles nautiques (13 kilomètres) aux environs de 9 heures, par une unité du service des gardes-côtes. Selon le même service, les 24 candidats à l'émigration (Oranais et Mostaganémois pour la plupart) dont l'âge varie entre 20 et 40 ans, sont en bonne santé. La semaine dernière, 38 harraga, âgés de 20 à 30 ans, avaient été interceptés par les patrouilleurs des gardes-côtes au large des côtes ouest : 15 personnes à 40 miles nautiques au nord du cap Ouilis, onze qui étaient en détresse à 30 miles au large des îles Habibas et 12 au nord du cap Carbon. En avril dernier, pas moins de onze cadavres avaient été repêchés par les gardes-côtes au large des côtes d'Arzew. Selon ces mêmes gardes-côtes, les dépouilles appartenaient à des candidats à l'émigration, âgés entre 25 et 40 ans. Selon le bilan établi par le commandement des forces navales algériennes pour l'année 2007, 1 530 harraga ont été arrêtés et 83 cadavres repêchés. Environ 60% des morts n'auraient pas encore été identifiés.