Dans le plan d'action du gouvernement Tebboune, rendu public hier, une grande place est réservée aux trois secteurs stratégiques, fortement liés entre eux et qui sont : l'éducation nationale, la formation et l'enseignement professionnels, ainsi que l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. L'engagement est pris, de manière officielle, de poursuivre les efforts allant dans le sens d'une amélioration de la qualité de l'enseignement et l'adaptation de la formation aux besoins du marché du travail. Toute une série de décisions et d'actions pour investir davantage dans le développement humain. Le plan d'action du nouveau gouvernement, apprend-on, «met l'accent notamment sur la poursuite de l'amélioration du système national d'enseignement et de formation et son adaptation à l'environnement socio-économique», le défi majeur à relever, étant la qualité. Pour ce faire, «les priorités du gouvernement porteront sur l'amélioration de la qualité des apprentissages, avec un recentrage stratégique sur le cycle primaire en tant que phase de structuration de base des apprentissages des élèves, la généralisation du préscolaire et de l'enseignement de tamazight, ainsi que l'instauration d'une approche apaisée de l'école par la lutte contre la violence verbale et physique». Il est aussi question de «recadrage stratégique par la mise en conformité des ouvrages parascolaires, la poursuite de la stratégie de la réduction de la double vacation et de la diminution de la taille de la division pédagogique dans les différents cycles d'enseignement». Toujours en ce qui concerne l'éducation, «l'autre priorité du gouvernement consiste en l'amélioration de la gouvernance dans le système scolaire ainsi que le renforcement de l'environnement numérique» lit-on dans le même document qui va être présenté au Parlement ce soir. Pour ce qui est de la formation et de l'enseignement professionnels, l'objectif du gouvernement, à travers ce plan d'action, est «la mise en place d'un système national de formation et d'enseignement professionnels intégré, efficace et efficient». Cela par la «préparation d'une ressource humaine qualifiée, nécessaire à l'entreprise et au développement économique, d'une part, et facilitant l'employabilité des jeunes formés aux métiers, d'autre part». Concernant ce domaine bien précis, «les principales actions programmées portent sur l'élargissement du réseau d'infrastructures, notamment le développement de centres d'excellence, en partenariat avec l'entreprise, dans des spécialités en adéquation avec le développement universel des techniques et des métiers, le renforcement de la formation permanente des formateurs, l'actualisation des moyens technico-pédagogiques et le renforcement de l'environnement numérique». Il est aussi question de «l'élaboration d'un cadre législatif et réglementaire relatif à la formation continue et la validation des compétences acquises par l'expérience, la mise en place de l'enseignement à distance (e-learning)». Troisième secteur de grande importance sur lequel mise grandement le nouveau gouvernement, sur instruction du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, l'enseignement supérieur. A ce propos, «le gouvernement s'engage à améliorer le taux de réussite et la réduction des durées des études, le taux d'encadrement de rang magistral et à réviser la carte de formation des domaines et filières». Le gouvernement aspire à «améliorer le taux de satisfaction de la demande d'inscription des bacheliers, la révision du dispositif d'accès au deuxième cycle des écoles supérieures et l'amélioration du dispositif dédié aux équivalences des diplômes étrangers». La recherche scientifique n'est pas en reste dans le plan d'action du nouveau gouvernement. En effet, dans le même document, le gouvernement souligne la nécessité de «mettre en conformité la loi avec les nouvelles dispositions constitutionnelles et de promulguer la loi fixant les missions, la composition et le fonctionnement du Conseil national de la recherche scientifique et du développement technologique». A ce propos, apprend-on, «il sera procédé au lancement à court terme de trois programmes nationaux de recherche jugés prioritaires, à savoir la sécurité alimentaire, la santé du citoyen et la sécurité énergétique». Aussi, le gouvernement prévoit «la mise en exécution de 750 projets de recherche pour la période 2017-2022, à raison de 150 projets par année». K. M.