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Le ciblage des subventions effectif dans les prochains mois Tebboune évoque une exonération d'impôts des petits salaires et une imposition des fortunes
Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé que les subventions ciblées vont se concrétiser sur le terrain dans les prochains mois. M. Tebboune qui se prononçait sur la question lors d'une séance plénière consacrée aux réponses aux préoccupations des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), à l'issue du débat autour du plan d'action du gouvernement, a précisé qu'un «large débat national approfondi sera ouvert par le gouvernement visant à orienter les efforts de l'Etat vers le soutien des ayants droit effectifs». Pour ce faire, le Premier ministre a annoncé, vendredi dernier en soirée, l'installation prochaine d'une commission nationale consultative pour examiner le dossier du soutien orienté vers les catégories démunies dans la société, chargée de l'élaboration des lois et mesures portant sur le soutien de l'Etat aux ayants droit dans le cadre des efforts visant à consacrer le principe du cachet social de l'Etat. En somme, les subventions ciblées vont s'établir sur la base de statistiques fiables pour déterminer les vrais concernés. M. Tebboune a souligné que cette mesure s'inscrivait dans le cadre des démarches intenses du gouvernement tendant à renforcer le cachet social de l'Etat, ajoutant que les mesures issues de la commission nationale consultative qui comptera des experts des secteurs des finances, impôts et solidarité nationale, seront traduites en lois à présenter aux députés pour examen. «Le soutien de l'Etat est consacré effectivement. Les préoccupations actuelles du gouvernement s'articulent autour de la recherche de solutions pour le consolider davantage et l'orienter vers les catégories vulnérables de la société», a précisé le Premier ministre. M. Tebboune a rappelé dans ce sens que «25% du PIB sont orientés vers les transferts sociaux, 85% des Algériens bénéficient de la couverture sociale, 36% possèdent la carte Chiffa et plus de 3,2 millions de citoyens bénéficiaient de pensions de retraite», ajoutant que ces «chiffres reflétaient le souci de l'Etat à préserver les acquis sociaux». Le Premier ministre révélera que «122 000 bénéficiaires risquent d'être exclus des subventions de l'Etat qui vont continuer jusqu'à fin 2017». Au sujet de renflouement des caisses de l'Etat, le Premier ministre a annoncé, dans cette perspective, la mise en place de nouvelles taxes sur les fortunes. Par contres, les faibles revenus peuvent être exonérés d'impôts. Le gouvernement compte lancer une réflexion dans ce sens. Car, selon M. Tebboune, «les citoyens qui sont payés à l'heure, à la journée ou ceux ayant des salaires qui n'atteignent pas les 30 000 à 35 000 DA paient leurs impôts, mais leur contribution au budget de l'Etat demeure infime, alors qu'il existe des niches d'impôts beaucoup plus importantes et qui représentent 30 à 40 fois le volume des impôts payés par les petits salaires. De ce fait, on va voir comment exonérer une partie de cette frange des faibles revenus des impôts et aller vers d'autres impôts et taxes plus importants». A propos de l'impôt sur la fortune, le Premier ministre a affirmé qu'il s'agit d'une «conviction» et «qu'il était temps pour que les fortunes apprennent à payer les impôts», ajoutant que c'est aux fiscalistes et spécialistes du ministère de la Solidarité nationale de définir et fixer le taux des taxes et impôts prévus. M. Tebboune a soutenu, dans ce sens, «qu'il était temps aussi pour que l'Etat revendique ses droits en matière de taxes et impôts». A cet effet, le Premier ministre a fait remarquer que l'Etat avait exonéré plusieurs projets d'investissements de taxes et d'impôts, mais «il n'y a jamais eu un retour sur investissement, en dépit du lancement et l'entrée en production de ces projets». Z. A.