- Transferts sociaux : Des statistiques en préparation Le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune a indiqué, vendredi à l'APN, que des «statistiques fiables» détermineront les concernés par les subventions, en révélant que «122 000 bénéficiaires risquent d'être exclus des subventions de l'Etat qui vont continuer jusqu'à fin 2017». Il a annoncé à ce propos l'installation prochaine d'une commission nationale consultative pour examiner le dossier du soutien orienté vers les catégories démunies, chargée de l'élaboration des lois et mesures portant sur le soutien de l'Etat aux ayants droits dans le cadre des efforts visant à consacrer le principe du cachet social de l'Etat. Les préoccupations actuelles du gouvernement s'articulent autour de la recherche de solutions pour le consolider davantage et l'orienter vers les catégories vulnérables de la société, a précisé le Premier ministre, rappelant dans ce sens que «25% du PIB sont orientés vers les transferts sociaux, 85% des Algériens bénéficient de la couverture sociale, 36% possèdent la carte Chifa et plus de 3,2 millions de citoyens bénéficient de pensions de retraite», ajoutant que ces «chiffres reflètent le souci de l'Etat à préserver les acquis sociaux». - Fortunes : Vers de nouvelles taxes Le gouvernement lancera une réflexion portant sur l'exonération des faibles revenus des impôts, alors que de nouvelles taxes et impôts devraient être imposés sur les fortunes, a indiqué, vendredi soir, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. «Les citoyens qui sont payés à l'heure, à la journée ou ceux ayant des salaires qui n'atteignent pas les 30 000 à 35 000 DA paient leurs impôts, mais leur contribution au budget de l'Etat demeure infime, alors qu'il existe des niches d'impôts beaucoup plus importantes et qui représentent 30 à 40 fois le volume des impôts payés par les petits salaires. De ce fait, on va voir comment exonérer une partie de cette franche des faibles revenus des impôts et aller vers d'autres impôts et taxes plus importants», a expliqué M. Tebboune. Le Premier ministre a affirmé qu'il s'agit d'une «conviction» et «qu'il était temps pour que les fortunes apprennent à payer les impôts», ajoutant que c'est aux spécialistes des impôts et ceux du ministère de la Solidarité nationale de définir et fixer le taux des taxes et impôts prévus. - Marchés publics : Création d'une inspection générale Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a également annoncé la création, au niveau du Premier ministère, d'une inspection générale qui a pour mission de contrôler les finances publiques et conférer davantage de transparence au financement et à la réalisation des projets publics, précisant que le gouvernement va lever le gel sur quelques projets de rentabilité économique importante et rapide. Regroupant toutes les compétences économiques, financières et juridiques, cette inspection se penchera sur les problèmes majeurs en matière de marchés publics et aura pour mission «le contrôle minutieux des finances publiques, notamment les marchés nécessitant des fonds conséquents», a indiqué M. Tebboune. «Nous parviendrons, à travers cette commission et avec le concours de tous les ministères concernés, à la transparence que nous nous sommes engagés à conférer en matière de marchés publics et à augmenter le rendement des investissements lancés», a-t-il ajouté. - Emploi : La création de PME encouragée En matière d'emploi, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que le gouvernement poursuivra l'activation des programmes de recrutement et l'accompagnement de tous les efforts centrés sur la création de plus de PME, mettant en exergue le rôle important des dispositifs d'emploi dans l'éradication du chômage, notamment parmi les jeunes, tout en veillant à la promotion des capacités de recrutement de manière à répondre au marché du travail et à la dynamique économique que connaît le pays à tous les niveaux. Quant aux jeunes recrutés dans le cadre des réseaux d'insertion socioprofessionnelle, M.Tebboune a indiqué que l'Etat n'abandonnera pas cette tranche de la société, soutenant que le gouvernement a instruit le ministère des Finances en coordination avec le ministère de la Solidarité nationale à poursuivre le payement des affectations financières destinées à cette catégorie, estimées à 5 milliards de dinars, et ce, jusqu'à fin 2017. - Secteur public : Les groupes industriels maintenus Les groupes industriels publics seront maintenus et ne seront pas privatisés. «Il n'a jamais été question de privatiser le secteur public», a indiqué le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, précisant que ces groupes, qui font partie du paysage économique national, «resteront et seront renforcés», en dépit de leur «faible» contribution à l'activité économique du pays.