La capitale de l'Ouest aspire à devenir un carrefour incontournable de l'art et de la culture dans le bassin méditerranéen grâce à son théâtre, ses cinémas, son école des Beaux-arts, son musée d'art moderne et contemporain... Le coup d'envoi de la 4e édition de la Biennale d'art contemporain d'Oran a été donné, hier, à El Bahia avec la participation d'une pléiade d'artistes algériens et étrangers. La galerie Civ-œil organise, en partenariat avec le ministère de la Culture, la wilaya d'Oran, le musée Ahmed-Zabana d'Oran, l'association Bel Horizon Oran et l'Institut Français d'Oran. Cette manifestation, qui se poursuivra jusqu'au 31 juillet prochain, coïncide avec la commémoration de la fête nationale de l'indépendance se veut pour les organisateurs une double fête pour les artistes plasticiens, vidéastes et photographes sélectionnés par le jury, venus des pays méditerranéens pour exposer leurs créations artistiques. Ainsi, cette quatrième édition accueille des artistes internationaux venus de Palestine Tunisie, Turquie, Suisse, Espagne, France, Italie, Grèce, Etats-Unis Angleterre, Canada et Thaïlande. A propos de cette ouverture vers l'international, il est souligné que «c'est aussi une ouverture vers toutes les expressions artistiques. La mobilité des artistes et des œuvres est une condition nécessaire au rayonnement de l'art et de la culture». Les artistes algériens Zineb Sedira, Mustapha Nedjai et Mustapha Ghedjati sont les invitées d'honneur de l'édition 2017. Le thème choisi pour cette 4e édition est «Exode», un clin d'œil à l'humanité face à son destin. Sur le site officiel de l'association, le commissaire de cette manifestation, le peintre Ali Chaouche Toufik, écrit que «les œuvres des participants abordent les thèmes de l'exode et l'émigration choisies comme slogan de cette édition, dont l'axe principal est justifié par les conditions difficiles connues par l'homme (colonisation, guerres, catastrophes naturelles et autres) qui ont rendu l'émigration collective plus catastrophique». Il estime à ce sujet que les artistes sont tenus, actuellement plus que jamais, à faire des efforts pour promouvoir l'art moderne portant un message artistique face aux consciences des décideurs pour alléger les souffrances de l'humanité, qui reste le centre de toute créativité. Il précisera à ce sujet que «dans ce contexte, des arts plastiques et visuels ont contribué depuis deux ans à exprimer la douleur de l'exil et de l'émigration collective. L'art contemporain a toujours été présent dans les déplacements et le mouvement selon la thématique». C'est dans cet esprit que les visiteurs et amateurs d'art moderne pourront découvrir des œuvres inédites dans les différentes techniques, des tableaux de peintures à l'huile et à l'eau, des aquarelles, de la sculpture, des montages artistiques, photographies, œuvres audiovisuelles et autre design. Les organisateurs soulignent aussi que «cette quatrième édition va encore confirmer la présence d'Oran comme capitale de l'art contemporain méditerranéen avec la présence d'artistes, galeristes et conférenciers de renommée mondiale» L'association organisatrice de cet évènement, hadarett-el-ain, Civ-œil, est connue par l'organisation d'expositions, rencontres et salons d'arts plastiques depuis une vingtaine d'années. Elle participe avec un programme de formation de galeristes et de curateurs au sein de sa galerie d'art depuis 2014. La capitale de l'Ouest aspire ainsi à devenir un carrefour incontournable de l'art et de la culture dans le bassin méditerranéen grâce à son théâtre, ses cinémas, son école des Beaux-arts et le Musée national ainsi que son annexe, le Musée d'art moderne et contemporain qui porte le nom symbolique de notre martyr de la révolution algérienne Ahmed Zabana. S. B.