Le Qatar a rejeté les conditions posées par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Egypte et le Bahreïn pour lever les sanctions diplomatiques et économiques qui le frappent depuis près d'un mois. Le ministre des Affaires étrangères qatari a affirmé que «la liste des demandes est faite pour être rejetée». Le Qatar a rejeté les conditions posées par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Egypte et le Bahreïn pour lever les sanctions diplomatiques et économiques qui le frappent depuis près d'un mois. Le ministre des Affaires étrangères qatari a affirmé que «la liste des demandes est faite pour être rejetée». «Tout le monde est conscient que ces demandes sont destinées à empiéter sur la souveraineté de l'Etat du Qatar», a affirmé le chef de la diplomatie qatari, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani. Cette liste, exigeant notamment la fermeture de la chaîne de télévision satellitaire Al-Jazeera, la suspension des relations avec l'Iran et la fermeture d'une base militaire turque, avait été soumise le 22 juin au Qatar, qui devait donner sa réponse dans les 10 jours. L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis ainsi que l'Egypte ont rompu les relations diplomatiques avec le Qatar le 5 juin l'accusant de soutenir le terrorisme et des groupes agissant pour déstabiliser la région. Le Qatar a rejeté ces accusations en contestant la véracité des faits qui lui sont reprochés et en mettant en avant le fait que nul n'avait la droit de lui dicter sa politique étrangère. Doha considère les exigences de ses voisins détracteurs comme étant une intrusion dans ses affaires intérieures et une atteinte à sa souveraineté en tant qu'Etat. Parmi les principales demandes des pays du Golfe au Qatar, la fermeture de la chaîne de télévision Al Jazeera, longtemps source de conflits entre le Qatar et ses voisins qui l'accusent d'avoir un ton partial pouvant provoquer des troubles chez les voisins. Des bureaux d'Al Jazeera ont été fermés dans de nombreux pays, dont l'Egypte avec laquelle la chaîne entretient des relations électriques depuis l'avènement du président Sissi. Le Qatar est notamment accusé par l'Egypte de soutenir la confrérie des Frères musulmans, soupçonnés d'être à l'origine des violences en cours depuis la destitution de l'ex-président égyptien Mohamed Morsi en 2013. Il est également demandé au Qatar de rompre notamment avec les Frères musulmans, placés sur une liste d'organisations terroristes par l'Arabie saoudite et ses alliés, et d'extrader «des figures des oppositions islamistes réfugiés à Doha». L'une des autres demandes est la fermeture d'une base militaire turque. Le Parlement turc avait approuvé le déploiement de troupes turques au Qatar, deux jours seulement après le déclenchement de la crise dans le Golfe. Enfin, l'Arabie saoudite et les Emirats notamment veulent voir Doha réduire ses relations avec l'Iran. Pour l'Arabie saoudite, l'Iran est la principale menace qui pèse sur la région, une menace considérée comme plus sérieuse que celle d'Israël qui occupe les terres des palestiniens et agresse ses voisins. M. B.