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La réconciliation nationale pour une résolution pacifique des crises politiques Atelier international sur la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme
Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a mis en exergue, hier à Alger, le rôle de la réconciliation dans le rétablissement de la paix, la sécurité et la stabilité ainsi que sa contribution dans la «relance de la dynamique de développement socioéconomique» en Algérie. Dans une allocution à l'ouverture de l'atelier international sur «le rôle de la réconciliation nationale dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme», le ministre a d'emblée souligné «le potentiel de contribution à la restauration de la paix et la stabilité ainsi qu'à l'élimination des fléaux de l'extrémisme violent et du terrorisme», grâce, dit-il, «à la réconciliation nationale, en tant qu'un des instruments de résolution pacifique des conflits et crises politiques». Un choix qui «a contribué de façon déterminante à l'arrêt de l'effusion de sang, à l'élimination de la menace terroriste qui pesait alors sur la pays, au rétablissement de la paix et la sécurité et à la forte relance de la dynamique de développement socioéconomique», a ajouté M. Messahel. C'est aussi, affirme-t-il encore, un choix qui «a été fait par le peuple algérien, dès l'apparition de la violence terroriste et de l'affirmation de la volonté des promoteurs de cette violence d'entraîner tout le peuple dans la voie de la confrontation fratricide et de l'autodestruction». Le ministre a rappelé à cet égard que le peuple algérien avait opté à une «écrasante majorité» pour la concorde civile en 1999 et la réconciliation nationale en 2005». «A travers ce choix, le peuple algérien a exprimé son rejet catégorique de piège de la fitna, de la division, et de la voie de la violence et affirmé son soutien à la vision de la réconciliation nationale prônée par le chef de l'Etat», ajoutera-t-il. Détaillant le processus de réconciliation nationale, le ministre a fait savoir qu'il reposait sur quatre leviers, dont le premier est l'exigence du respect de la Constitution et des lois de la République par tous, «partant en cela de la conviction qu'il n'y a pas d'alternative possible à la primauté du droit et au respect de l'ordre constitutionnel établi dans toute recherche de sortie de crise viable et durable», a-t-il expliqué. Le chef de la diplomatie algérienne a également rappelé la «vision» de la politique de réconciliation nationale qui se projetait sur plusieurs dimensions, à savoir, exiger du pays de «s'assumer dans toutes ses diversités pour pouvoir s'assurer le chemin d'un avenir fécond», de protéger les générations futures «en éloignant des cœurs des orphelins et de toutes les victimes du terrorisme les germes mortels de la haine et de la vengeance», d'assumer «avec responsabilité et sérénité les séquelles du déchirement nationale, c'est-à-dire, dans la compassion et dans la justice, dans la compréhension, dans la clémence et dans la générosité», d'admettre, par tous, «que l'ordre républicain et démocratique, les droits constitutionnels aux libertés publics et individuelles et leur respect constituent le socle intangible du pacte social qui, seul, peut permettre à la nation de préserver son unité et de réaliser les espérances communes de progrès et de prospérité», et de rejeter les logiques de l'exclusif et de l'exclusion en affirmant avec force que «l'Algérie appartient à tous ses enfants, qu'elle a besoin de chacun d'eux et qu'elle a une place pour chacun d'eux», et de relancer la vie politique avec «un nouveau départ fondé sur le respect mutuelle des convictions, la compétition pacifique des idées et des programmes, et la garantie des droits constitutionnels». Le ministre a indiqué que cet atelier, comme les précédents, a été placé sous le signe du partage d'expériences, ajoutant que les thèmes qui seront abordés lors de cette rencontre, de deux jours, permettront aux participants de prendre connaissance des différentes dimensions de cette expérience. «Cette expérience a permis à mon pays de trouver dans ses valeurs ancestrales, dans sa profondeur humaine et culturelle, dans la sagesse de son Président et la générosité de son peuple, les ressources morales, le courage et la volonté de mettre fin souverainement, par lui-même et pour lui-même au malheur qui l'a frappé et de réunir à nouveau ses enfants, tous ses enfants, autour du seul objectif qui vaille le sacrifice suprême, à savoir la conjonction des efforts de tous pour la construction d'une Algérie républicaine, démocratique, ancrée dans ses propres valeurs, tolérante et résolument ouverte sur le monde et la modernité», a-t-il conclu. A. B.