En visite de trois jours en Algérie, depuis samedi dernier, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République du Yémen, Abdul Malek Al-Mekhlafi, a discuté avec son homologue algérien, Abdelkader Messahel, de la situation qui prévaut sur la scène arabe et dans son pays. Le Yémen est victime d'une agression qui ne dit pas son nom depuis plus de deux ans, et dont les auteurs ne sont autres que ses voisins proches. En visite de trois jours en Algérie, depuis samedi dernier, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République du Yémen, Abdul Malek Al-Mekhlafi, a discuté avec son homologue algérien, Abdelkader Messahel, de la situation qui prévaut sur la scène arabe et dans son pays. Le Yémen est victime d'une agression qui ne dit pas son nom depuis plus de deux ans, et dont les auteurs ne sont autres que ses voisins proches. Le responsable yéménite a eu des échanges intenses avec Messahel sur les situations conflictuelles dans certains pays arabes (politique, sécuritaire et autres) et la nécessité d'y remédier au plus vite par une conjugaison réelle des efforts entre les responsables des Etats et autres partenaires. La réforme de la Ligue arabe s'avère, encore une fois, une urgence, selon les ministres des deux pays. D'où la nécessité d'accélérer les démarches pour la matérialisation de ce projet qui est une revendication ancienne de tous, du moins de manière officielle. Dans des déclarations faites à l'APS, à l'issue de sa rencontre avec Messahel, le ministre yéménite a assuré : «Nous partageons les mêmes vues quant à la nécessité de remédier à la situation prévalant sur la scène arabe et à la réforme de la Ligue des Etats arabes, et nous fondons de grands espoirs sur le rôle de l'Algérie dans plusieurs questions arabes», et que «le Yémen demeure attaché à l'échange de vues et à la concertation avec l'Algérie sur nombre de questions». Des propos qui confirment, encore une fois, la satisfaction de ce pays de la position claire de l'Algérie, suite à l'attaque saoudienne, avec l'aide d'autres pays arabes. Et surtout de la reconnaissance et davantage de respect. En effet, comme elle l'a fait par le passé, en ce qui concerne le Mali et la Libye, l'Algérie a affiché une opposition sans réserve aucune contre toute ingérence dans le conflit au Yémen. Elle a surtout rejeté la demande saoudienne d'adhérer à l'alliance composée contre ce pays et a refusé catégoriquement l'envoi de forces militaires sur un terrain étranger. Un principe immuable pour l'Algérie qu'elle ne cesse de rappeler chaque fois qu'elle est appelée à prendre position dans un conflit en dehors de ses frontières. Et le temps finit toujours par lui donner raison. Pour en revenir aux déclarations du ministre yéménite, ce dernier a indiqué avoir «abordé avec M. Messahel la situation préoccupante dans le monde arabe, et passé en revue la situation au Yémen, ainsi que les orientations du gouvernement yéménite et sa volonté de rétablir la paix, sur la base des trois références mentionnées dans l'initiative du Golfe et l'instance exécutive et les recommandations du dialogue national et de la résolution onusienne 22-16». De son côté, le ministre algérien a rappelé la présence, dans les universités de la capitale de plus de 400 étudiants yéménites et qu'au titre de la prochaine rentrée il sera procédé à l'octroi de 49 bourses à d'autres étudiants yéménites. Comme dans toutes les rencontres du genre, les deux chefs de la diplomatie ont évoqué également la situation en Libye et dans la région de Sahel. Ainsi, apprend-on, que «les deux parties ont évoqué les expériences de sortie des crises par la voie du dialogue et de la réconciliation nationale». Cette même politique adoptée en Algérie, après de longues années de terrorisme violent et qui a tout de même abouti grâce à l'engagement de tous, le chef de l'Etat en tête. C'est de cette même expérience que les responsables algériens souhaitent que leurs homologues des autres pays s'inspirent pour mettre fin définitivement aux situations de conflit. Messahel a affirmé : «L'Algérie qui prône la solution politique comme elle le fait pour le cas de la Libye, suit avec un grand intérêt l'évolution de la situation au Yémen. Le rétablissement de la paix et de la stabilité au Yémen, en Syrie et en Libye est de nature à servir les intérêts de la nation arabe». K. M.