Les contraintes et les dysfonctionnements qui caractérisent ces derniers mois la filière lait ont été examinés lors du Conseil interministériel qui s'est tenu lundi dernier sous la présidence du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, en présence des ministres des Finances, Abderrahmane Raouia, de l'Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, du Commerce, Ahmed Abdelhafid Saci, et des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué un communiqué des services du Premier ministère. Les contraintes et les dysfonctionnements qui caractérisent ces derniers mois la filière lait ont été examinés lors du Conseil interministériel qui s'est tenu lundi dernier sous la présidence du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, en présence des ministres des Finances, Abderrahmane Raouia, de l'Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, du Commerce, Ahmed Abdelhafid Saci, et des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué un communiqué des services du Premier ministère. Abdelmadjid Tebboune a instruit lors de ce Conseil, le ministre de l'Agriculture à l'effet de procéder à la constitution d'un groupe d'experts avec pour missions principales d'«étudier les conditions qui président au fonctionnement de l'ensemble des activités liées à la filière lait dans leurs différents volets et segments». Il s'agit également de «déterminer les facteurs à l'origine des dysfonctionnements périodiques constatés dans la gestion du marché des produits laitiers, et de définir les mesures préalables à prendre, en première instance, en vue d'assurer toutes les conditions nécessaires au contrôle et à la régulation des activités liées». Le communiqué a précisé enfin que le rapport portant résultats et conclusions issus du travail du groupe d'experts doivent être soumis au Premier ministre dès sa finalisation. La tenue de ce Conseil interministériel consacré à la filière lait est fort appropriée dans la mesure où cette filière fait face à de multiples problèmes, notamment ces derniers temps, aussi bien à l'amont (production) qu'à l'aval (transformation et commercialisation du lait, en sachet notamment) et cela malgré les nombreuses mesures prises par la tutelle en faveur des éleveurs et des transformateurs pour améliorer la production de lait cru, mieux approvisionner en poudre de lait les laiteries qui produisent du lait en sachet pasteurisé (LSP) et assurer en permanence la distribution du LSP, laquelle, faut-il le rappeler, a connu de graves perturbations qui ont fait couler beaucoup d'encre. Mais malgré toutes les mesures prises jusqu'ici par la tutelle en faveur des éleveurs et des opérateurs de la filière lait pour augmenter la production de lait cru et encourager l'investissement dans la production laitière, l'alimentation et la distribution du lait, n'ont pas atteints les objectifs prévus ni réalisés les résultats escomptés. Pis, de nouveaux problèmes sont apparus, notamment en l'amont. En effet, les éleveurs pâtissent des effets de la sècheresse ces deux dernières années et de la cherté de l'aliment de bétail. De ce fait, ils se sont retrouvés travailler à perte car, selon eux, le prix de revient du lait cru a grimpé à 75 DA alors qu'ils le cèdent entre 25 et 30 DA. Ce déficit, qui a trop duré, les a menés au bord de la faillite, c'est pourquoi ils sont montés au créneau. De leur côté, les transformateurs ont jugé que 75 DA est un montant trop élevé qui ne permet pas d'engranger des bénéfices. Et si aujourd'hui les deux parties sont arrivées à se mettre d'accord sur un prix de cession plancher, «ce n'est qu'un élément d'une stratégie globale de développement de la filière lait», estime la tutelle. Le ministère s'est aussi prononcé sur le dispositif actuel de soutien à la filière lait et sur lequel il a informé que les discussions entre les acteurs de la filière ont abouti à des propositions d'améliorer son efficacité de manière à le rendre profitable aux éleveurs. Rappelons que ce dispositif porte actuellement sur une prime de 12 DA/litre pour l'éleveur, 5 DA/litre pour le collecteur et 4 DA/litre pour le transformateur (laiterie) qui intègre le lait cru dans la fabrication du lait pasteurisé vendu en sachet au prix administré de 25 DA/litre. Mais ce mécanisme a été remis en cause par le groupe de travail qui a été installé pour trouver des solutions aux problèmes que rencontrent les éleveurs et au différend qui les oppose avec les transformateurs (laiterie). Le groupe de travail propose de «reconsidérer» la façon d'octroi de ces primes en suggérant, par exemple, aux éleveurs de s'organiser en groupements ou en coopérative pour bénéficier de la prime de collecte (5 DA). «Comme il a été formulé par le groupe des propositions concrètes de terrain dont l'optimisation du système de soutien pour qu'il devienne efficace et l'amélioration de la performance des élevages et réduire les coûts de production», a indiqué le ministère de tutelle. On ne saurait omettre de parler par ailleurs du grave dysfonctionnement de la distribution du LSP. Une situation à laquelle l'Office national interprofessionnel du lait (Onil) qui assure l'approvisionnement en poudre de lait les laiteries du pays, se dit nullement responsable de la situation de pénurie mettant en avant qu'il dispose de quantité suffisante de poudre de lait et, de ce fait, les laiteries reçoivent régulièrement leur quota. Alors où réside la cause de ces pénuries à répétition du LSP sur les étals ? Dans le circuit de distribution disent certains. Ces derniers incriminent les livreurs car selon eux ils n'en font qu'à leur tête aidés en cela par le fait qu'ils ne sont soumis à un aucun cahier des charges et du coup ils livrent les points de vente au détail quand ils veulent et à qui ils veulent. Un état des lieux transcrit dans le rapport remis au Premier ministre pour l'étudier et essayer de mettre en place les mesures nécessaires au bon fonctionnement de la filière lait. C'est d'autant plus impératif compte tenu de son caractère stratégique. Z. A.