Les nageurs algériens se seraient épanchés sur les réseaux sociaux dénonçant les conditions de leur préparation et leur encadrement. Sahnoune évoque «une erreur administrative de la FAN qui aurait manqué de lui faire rater l'une des épreuves (50m)» Deux nageurs s'apprêtent, presqu'avec un couperet sur la tête à affronter à partir du 31 juillet l'élite mondiale dans le cadre des Championnats du monde de natation qu'accueillera la ville de Budapest, capitale de la Hongrie avec cette étrange particularité qui veut que les prédispositions morales, mentales et bien entendu physiques ne risque pas d'être au rendez-vous en ce sens qu'à leur retour ils seraient appelés à comparaître devant une commission de discipline au motif de propos diffamatoires tenus à l'encontre de la fédération de tutelle. La démarche des responsables de la Fédération algérienne de natation est pour le moins pataude et non professionnelle compte tenu de l'importance du rendez-vous auquel vont être confrontés les deux représentants algériens. L'impair est d'autant plus ridicule que l'information est donnée par la cellule de communication de la FAN laquelle aurait certainement mieux gagné à convaincre les maîtres de la décision annoncée de ravaler quelque peu leur irritation et de la décaler sine-die comme s'il n'existait aucune latence en ce sens au sein de la fédération même si le procédé pourrait paraître tout autant peu académique. Cette affaire n'est pas sans rappeler celle qui a eu pour théâtre les Jeux de Rio 2016 et au cours desquels le tennisman français Benoit Paire a pratiquement ridiculisé les dirigeants du tennis français déclarant notamment qu'il allait à Rio sans objectif «…J'y vais, mais je ne pas dire que c'est un objectif…j'ai ma saison qui est plus importante que les Jeux olympiques.» Bien entendu, tout cela lui a valu une exclusion des JO, mais il se retrouve actuellement comme une des valeurs sures du tennis hexagonal. Comme quoi nécessité, et en le cas le besoin pour les dirigeants de n'importe quelle discipline sous les feux de la rampe de passer leurs caprices aux stars, fait malheureusement loi. Dans le cas des nageurs algériens en l'occurrence Souad Cherouati et Oussama Sahnoune, ces derniers se seraient épanchés sur les réseaux sociaux. Sahnoune évoque «une erreur administrative de la FAN qui aurait manqué de lui faire rater l'une des épreuves (50m) du Mondial de Budapest alors que de son côté la nageuse considérait que la gestion de ce rendez-vous par la FAN était catastrophique. Enfin, comme le ridicule ne tue pas, la fédération n'aurait pas sanctionné immédiatement les deux sportifs pour «ne pas les déstabiliser», est-il dit dans la dépêche de l'APS. Plus fort encore, l'argumentaire appuyant cette clémence serait que la même fédération ne les a pas suspendus compte tenu du rendez-vous sportif important de la fin du mois en cours. Les deux nageurs bénéficieraient vraisemblablement de circonstances atténuantes au motif qu'il ne serait pas question de compromettre leurs chances au Mondial. «Ils sont engagés dans une échéance d'envergure internationale qui demande une grande concentration», dit la fédération. Concentration…dites-vous ? A. L.