Sur la scène nationale, tous ceux qui suivent ou vivent de près la compétition de football devraient forcément être unanimes sur les sorties médiatiques controversées du président de la Jeunesse sportive de la Saoura. D'ailleurs, il ne laisse indifférent personne à commencer évidemment les journalistes qui y trouvent matière à traiter inépuisable. Sur la scène nationale, tous ceux qui suivent ou vivent de près la compétition de football devraient forcément être unanimes sur les sorties médiatiques controversées du président de la Jeunesse sportive de la Saoura. D'ailleurs, il ne laisse indifférent personne à commencer évidemment les journalistes qui y trouvent matière à traiter inépuisable. Le volcanique président du club sudiste s'est épanché ces derniers jours sur ses relations, même s'il les collectivise d'autorité à ses homologues des autres associations, avec la Fédération algérienne de football, d'ailleurs, regrettant dans la foulée «l'ère Raouraoua ». Zerouati semble donc considérer dans des propos tenus à un confrère que l'actuel sélectionneur national ne ferait que tapisserie à hauteur des Verts et qu'en fait le choix des impétrants de la sélection nationale serait fait par le président de la Fédération et un des vice-présidents. «Je ne suis pas déçu ni en colère. Ce qui se passe vraiment m'étonne. On prend 7 joueurs du Paradou et 6 joueurs de l'USMA. Je pense que personne ne comprendrait ces choix. Il y a des choses qu'on n'arrive pas à assimiler et c'est ce qui m'a poussé à réagir pour demander exactement ce qu'il se passait… » Et c'est donc sans ambages que le président de la JSS cible directement Zetchi et Haddad dont, il serait logique de le concéder, la présence au sein de l'institution, du moins pour le vice-président, ne peut éloigner le doute sur le conflit d'intérêt. En effet, le président de la FAF ayant quitté ses fonctions à la tête du PAC quelques jours après son élection à l'en croire, il aurait même mal vu l'appel du jeune Attal en sélection nationale au motif que la désinformation puisse prendre le pas sur la réalité. Toutefois, cela n'a pas empêché la convocation de sept footballeurs issus du Paradou Athletic Club et six de l'USM Alger. Ce qui n'a pas été sans risque de drainer derrière une odeur de souffre. «Il s'agit de l'équipe nationale locale de Haddad et Zetchi et pas de l'Algérie. Elle ne représente pas le pays», insiste donc Zerouati lequel, dans la foulée, emprunte presque le même parcours douteux qu'il impute aux deux cadres de la Fédération en plaidant la cause d'un footballeur évoluant dans l'équipe dont il est le président. Il s'agit en l'occurrence du jeune Tiboutine dont il confiera à notre confrère que «c'est un Algérois qui joue chez nous mais nous, on n'est pas racistes. Je vais aller encore plus loin. C'est le meilleur latéral droit du championnat. Encore meilleur que Hachoud. Il est Algérois et n'a pas été pris». Un raisonnement certes difficile à suivre, tendancieux et qui, d'abord, ne bénéficie pas au sportif évoqué, ensuite escamote l'idée même d'une démarche dont le but serait de dénoncer un fait du prince du président de la FAF et de Haddad. Dans un système qui fonctionnerait normalement, est-il besoin de rappeler que les plus grandes sélections nationales de football et autres sports collectifs ne se sont montrées efficaces que parce que justement elles étaient composées à moitié, et parfois aux deux tiers, essentiellement par les sociétaires de deux clubs notamment la grande équipe des Pays-Bas (Ajax, Feyenoord), Allemagne (Bayern, Borussia) des années 70 et plus récemment l'Espagne (Barcelone-Réal Madrid). Il est vrai qu'en Algérie, ce souci n'est certes pas encore l'objectif essentiel des responsables à hauteur des structures sportives nationales, mais ne faudrait-il quand même pas accorder un tout petit bénéfice du doute au président de la Fédération algérienne de football et à celui de l'USM Alger, s'il s'avère effectivement leur parti-pris dans cette bouillabaisse, et du temps au temps pour juger sur pièces dans les semaines et les mois à venir. A. L.