Situation politique et sécuritaire oblige, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, se rendra aux Emirats arabes Unis et au Caire, aujourd'hui et demain, pour débattre de l'évolution des évènements dans la région arabe. Situation politique et sécuritaire oblige, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, se rendra aux Emirats arabes Unis et au Caire, aujourd'hui et demain, pour débattre de l'évolution des évènements dans la région arabe. Un échange de points de vue qui s'avère nécessaire en ce moment précis où les forces d'occupation israéliennes multiplient les agressions contre les Palestiniens, faisant de plus en plus de victimes et de malheurs. Dans un communiqué rendu public hier, le département des Affaires étrangères indique qu'aux Emirats arabes unis, Messahel présidera une session extraordinaire du Conseil de la Ligue des Etats arabes. Cette visite de travail, lit-on dans le même communiqué, «rentre dans le cadre de la concertation permanente entre les deux pays et sera l'occasion pour Messahel et son homologue émirati, Cheikh Abdullah Bin Zayed Al-Nahyan, de passer en revue les questions régionales et internationales d'intérêt commun, ainsi que les voies et moyens de renforcement de la coopération bilatérale». Au Caire, le chef de la diplomatie algérienne «présidera une session extraordinaire du Conseil de la Ligue des Etats arabes consacrée aux récentes violations par les forces d'occupation israéliennes des lieux saints d'Al-Qods Echarif». L'infatigable Abdelkader Messahel reprend ses sorties, les multiplies, dans le continent africain et dans la région arabe, voire dans d'autres régions du monde, dans un objectif clair d'intervenir, de manière directe ou indirecte, auprès des dirigeants et les convaincre de participer aux efforts visant à ramener la paix et la stabilité dans toutes les zones de conflit. La semaine dernière, l'Algérie a condamné avec force les «actes terroristes ignobles» perpétrés à la mosquée d'Al-Aqsa et a lancé un appel à la communauté internationale pour mettre fin à ces atteintes aux droits de l'Homme. L'Algérie qui insiste sur la neutralité et le principe de non ingérence dans les affaires internes d'un pays assume pleinement sa position qui consiste à œuvrer pour la paix dans tous les pays arabes, africains et autres. Notre pays est pour la résolution politique des conflits. Ce qui nécessite la mobilisation de toutes les parties et la conjugaison des efforts de tous. Le mois de mars dernier, à l'occasion de la tenue d'un conseil de la ligue des Etats arabes, Messahel a souligné la nécessité de «mobiliser toutes les capacités pour faire face au terrorisme et juguler ses répercussions sur la région», en expliquant que «la région arabe connaît des développements dangereux qui impliquent la nécessité de les appréhender avec sérieux et responsabilité et de mobiliser toutes les capacités pour y faire face et juguler ses répercussions néfastes sur nos Etats et nos nations, en particulier les dangers du terrorisme et de l'extrémisme violent, ainsi que la prolifération des groupes terroristes surtout ceux appartenant au groupe autoproclamé Daech». Concernant les derniers évènements en Palestine, le représentant de l'Etat algérien dira : «Il est essentiel de saisir la dynamique des initiatives de paix et les idées proposées pour faire endosser à la communauté internationale et notamment le Conseil de sécurité sa responsabilité juridique et historique afin d'amener Israël à cesser ses violations et ses pratiques hostiles, mettre fin à l'occupation et permettre au peuple palestinien d'établir son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale aux frontières de 1967». Autre point évoqué lors des rencontres passées et qui sera certainement relancé à la faveur de ce déplacement de Messahel aux Emirats arabes unis et au Caire, la nécessaire réforme de la ligue des Etats arabe. Une revendication qui remonte à des années, adoptée par tous, mais qui tarde à se concrétiser malgré les promesses et les engagements. A ce sujet, Messahel a affirmé, plusieurs fois, que «la refonte de la Ligue des Etats arabes constitue un énorme défi pour l'adaptation de l'action arabe aux développements et mutations que connaissent nos peuples et le monde en matière de relations internationales». Le ministre soutiendra que c'est une réforme «globale et profonde à propos de laquelle un rapport a été soumis, aux parties concernées, il y a quelques années». K. M. Migration clandestine : l'Algérie assume pleinement ses responsabilités Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a indiqué, hier à Tunis (Tunisie), que l'Algérie assume entièrement ses responsabilités concernant la question de la migration clandestine. Dans une allocution lors de la 2e réunion ministérielle du groupe de contact sur la migration clandestine le long de la route de la Méditerranée centrale, M. Bedoui dira que l'Algérie «participe aujourd'hui à cette rencontre car étant directement confrontée à ce phénomène et veille à assumer pleinement ses responsabilités pour la protection de ses intérêts nationaux dans le respect des valeurs et principes internationaux en vigueur». «Les flux de migrants clandestins auxquels fait face la région ont de graves retombées aux plans humanitaire, économique, sécuritaire et social», indiquera-t-il, ajoutant que «ce phénomène complexe nécessite davantage d'intérêt et d'efforts à plusieurs niveaux». De pays pourvoyeur de migrants, puis de transit, l'Algérie est devenue une destination pour les migrants clandestins, fera remarquer M. Bedoui, précisant que «cette évolution était due à trois facteurs principaux : le fait que l'Algérie partage des frontières communes avec les pays du Sahel en proie à l'instabilité, à la menace terroriste et à la prolifération des activités des réseaux de criminalité organisée transnationale, la pauvreté endémique en l'absence d'une dynamique de développement et la détérioration continue de l'environnement naturel qui aggrave les conditions de vie déjà précaires des populations de ces régions». Pour le ministre, «la conjugaison de ces facteurs négatifs a accentué le désespoir chez ces populations, amenant de larges pans à opter pour la recherche d'horizons qui paraissent plus cléments». «Ce phénomène a suscité de nombreux problèmes dans les pays de transit et de destination», a rappelé M. Bedoui, ajoutant que «cette périlleuse aventure est source de tragédies humaines».