Le chanteur populaire Houari Aouinet, a été inhumé, hier, après la prière du Dohr au cimetière d'Aïn El Beïda d'Oran, accompagné à sa dernier demeure par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, des autorités locales et d'une foule nombreuse composée de parents, proches, hommes de culture et des arts ainsi que des admirateurs du défunt. Houari Aouinet est décédé, vendredi passé à Oran à l'âge de 70 ans des suites d'une longue maladie. Né le 1er avril 1947 à Oran, le défunt s'est fait connaître dans les années 1990 par sa forte présence sur la scène artistique nationale en tant que chanteur et danseur à la fois, versé dans le genre «maghribi». Son style bien rythmé et entrainant ainsi que son look très particulier, une kéchabia, une chachia et une sacoche en bandoulière ont fait du défunt un artiste qui a marqué son époque et la scène artistique. Karim, fils de l'artiste disparu, confie à l'APS qu' «il était formidable. C'était le meilleur des pères. Un être très sensible et généreux. Il n'hésitait pas à se déplacer, avec ses propres moyens, en dehors de la wilaya d'Oran, pour animer gratuitement des soirées et des fêtes familiales aux profit des personnes démunies». En juin dernier, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi et le directeur général de l'Onda, Samy Bencheikh El-Hocine, se sont rendus au chevet de l'artiste à l'Hôpital de la Sûreté nationale d'Oran. Aux funérailles du regretté disparu, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a rendu un hommage au défunt artiste Houari Aouinet, en insistant sur la modestie et la simplicité de l'homme. «Nous venons d'inhumer un artiste, aimé de tous», a souligné le ministre, dans une déclaration à la presse, ajoutant que le défunt Aouinet s'est intéressé au patrimoine national et la préservation de cet art populaire. «Il était l'un des rares artistes qui ont réussi dans ce genre artistique, un genre issu de la culture populaire. Il a réussi dans son style et ses prestations ont gagné l'estime d'un large public. Il est devenu une icône dans son genre, d'un public d'ici et d'ailleurs», a souligné Azzedine Mihoubi, précisant que le défunt croyait fermement dans ce qu'il faisait, d'où son large succès auprès du public. Pour le ministre de la Culture, Houari Aouinet a toujours su garder son sourire avec son entourage, ses proches, ses voisins et ses amis malgré le mal qui le rongeait. «Ce qui démontre la grandeur de l'homme, sa générosité et les liens forts qui l'attachaient aux siens et à son public».