Un tramway pour chaque grande ville du pays semble être une devise que les pouvoirs publics s'échinent à concrétiser. C'est ainsi que les deux chantiers sont lancés dans les deux autres principales villes du pays, à savoir Constantine et Oran. Le tramway de Constantine, qui doit être fonctionnel au début de l'année 2010, a subi une modification. Sa longueur passera de 9 à 22 kilomètres. Cette extension de 13 km a été officiellement annoncée par le wali de Constantine, Boudiaf Abdelmalek. Désormais, le tramway reliera la ville nouvelle Ali Mendjeli au chef-lieu de la commune de Constantine, au lieu de Zouaghi-centre-ville, selon le tracé initial, qui était de 9 km. Comme les Algérois, les Constantinois sont appelés à prendre leur mal en patience et supporter les travaux de pose des rails du tramway et ce, 29 mois durant. Avec la démolition du stade Benabdelmalek, le projet a bel et bien entamé son dernier virage. La dernière phase du projet a, donc, démarré, la fin de l'année 2008, et devra, comme on s'y attend, causer un certain nombre de désagréments aux riverains de la ligne et à tous les habitants de la ville qui seront certainement touchés par les restrictions imposées à la circulation automobile.Quant au tramway d'Oran, c'est l'un des projets censés remédier aux embouteillages et à l'asphyxie que connaît le réseau routier depuis quelques années. Il sera long de 18 km, extensibles à 25 km. Alstom a été désigné par l'Entreprise du métro d'Alger comme candidat favori pour fournir un tramway. Le projet est estimé à environ 350 millions d'euros. La ligne devrait comporter 31 stations, réparties sur 17,7 kilomètres allant d'El Sénia, au Sud, jusqu'à Sidi Maarouf, à l'Est, en passant par le centre ville (place du 1er Novembre). Le tramway devrait desservir la localité de Haï Sabbah, l'université des sciences et de la technologie (USTO), le carrefour des Trois Cliniques, le palais de justice, Dar El Beïda, le plateau Saint-Michel, la place du 1er Novembre, Saint Antoine, Boulanger, Saint-Hubert, le 3e boulevard périphérique et enfin l'université Es Sénia. Le projet, dont le coût avoisine les 39 milliards de dinars, sera réalisé par le groupement franco-algéro-espagnol Tram Nour alors que le génie civil a été confié à Isolux Corsan.