Une étude menée en 2003 par le Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (CIDDEF) au sujet de la présence des femmes en politique dans la région du Maghreb avait souligné, entre autres, la nécessité d'adapter la législation algérienne en vue de consacrer l'égalité des chances entre hommes et femmes dans ce domaine. L'étude préconisait déjà, à cette époque, l'amendement de la Constitution comme étant «la voie idéale» pour atteindre cet objectif. Les grandes lignes de ce rapport ont été présentées hier à l'Assemblée populaire nationale (APN) lors de la journée d'étude à l'intention des parlementaires algériennes et portant sur les droits politiques des femmes par la présidente du CIDDEF, Mme Nadia Aït Zai. L'étude en question, est-il précisé, révélait «l'extrême faiblesse» de la participation politique des femmes au Maghreb, en particulier en Algérie, qui occupe le queue de peloton. Le document proposait, en questions, des solutions juridiques alternatives réalistes pour rendre effectif le principe d'égalité des sexes en politique. Il s'agit, est-il explicité, d'aménagements nécessaires aux codes juridiques régissant le régime électoral et le fonctionnement des partis politiques nationaux. Des aménagements, par ailleurs, aisés à réaliser tel que démontré par cette étude. «Ces pistes juridiques détermineront les points d'ancrage permettant aux femmes de négocier leur place en politique et d'atteindre l'égal accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives que la loi déterminerait». Force est de remarquer que ce constat est encore d'actualité, six ans après la publication de cette étude, d'où le débat actuel quant à la nécessité de revoir la loi électorale, de manière à favoriser davantage la présence de la gent féminine au sein des formations politiques pour lui permettre d'être propulsée au-devant des postes de décision et de responsabilité. C'est, rappelons-le, l'objet d'une proposition d'amendement soumise récemment au gouvernement par un groupe de députés. L'intérêt étant de faire adapter l'amendement souhaité à la récente révision de la Constitution décidée par le président de la République. Laquelle révision a été saluée par les participantes à cette rencontre comme étant un pas important mais pas forcément suffisant. Dans son intervention lue par le vice-président de l'APN, Messaoud Chihoud, le premier responsable de cette institution, Abdelaziz Ziari, a exprimé l'engagement de l'Etat à encourager une meilleure présence de la femme dans les sphères politique et de décision. M. C.