Parallèlement au dossier de la mise à niveau, l'entreprise algérienne de manière particulière et l'entreprise maghrébine dans un contexte plus large font actuellement face au problème de financement. L'implication des banques dans le financement reste, faut-il le reconnaître, faible par rapport aux besoins de l'entreprise. En d'autres termes, les banques ne jouent pas le jeu du financement. Les experts et même les banquiers l'ont souligné à maintes reprises. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a également invité plusieurs fois les banques à financer davantage les PME. L'obtention de crédits à long terme reste le problème majeur des investisseurs au Maghreb. Et dire que les PME sont la base d'une économie performante et indépendante des ressources naturelles telles que les hydrocarbures. Il est donc temps de mettre en place de nouveaux mécanismes de financement pour faciliter la création d'entreprises fortes et productives, capables de réduire le chômage et la dépendance de l'exportation d'hydrocarbures. Mais pour leur mise en place, encore faudrait-il associer au débat l'ensemble des acteurs. Ces mécanismes devraient satisfaire toutes les parties, et les banquiers et les opérateurs économiques. Le plus important est de réussir à assurer un climat de confiance loin de tout calcul et de toute ombre. Comme l'a souligné le ministre des Finances, les banques doivent être perçues «comme des bailleurs de fonds et des partenaires assurant une responsabilité économique de première importance». Il en est de même des PME, qui doivent être perçues comme un partenaire fiable porteur de projets importants pour l'économie nationale. Pour cela, il est nécessaire d'associer l'ensemble des acteurs dans la mise en place des mécanismes promis par le gouvernement. Dissiper les points sombres et identifier les besoins de l'entreprise pour une coordination réussie et transparente. S. I.