Les crédits à la consommation ont suscité ces derniers mois l'intérêt des autorités financières du pays. En effet, le gouvernement à pris des mesures pour plus de transparence dans l'octroi de ces crédits.Parmi ces dispositif, la Centrale des risques qui est une banque de données où tous les bénéficiaires des crédits à la consommation sont enregistrés. Cette opération est nécessaires afin de connaître le poids et la valeur du crédit pour chaque client et sa capacité à rembourser ses dettes. Notons, qu'actuellement, les banques sont incapables de savoir si leurs clients ont bénéficié de crédits auprès d'autres banques . Il faut souligner que plusieurs clients ont bénéficié de crédits de plusieurs banques à la fois en l'absence de mécanismes visant à connaître la solvabilité du bénéficiaire .Concernant toujours les crédits à la consommation, les banques ont octroyé 65 milliards de DA, et cela peut influer sur l'équilibre financier des banques. Actuellement, une banque ne peut pas octroyer un crédit à 20% d'intérêts. Cela dit, il y a une fourchette selon le profil et la productivité de chaque banque. Auparavant, le taux d'intérêt était de 19%. Or, actuellement, le marché vit une tendance baissière et les taux ne sont pas uniformes. Notons que 60% des crédits aux particuliers sont destinés à financer l'immobilier. Par contre, les crédits à la consommation sont destinés à financer des produits importés et ceci ne pose pas de problème vu que la durée est courte. Représentant plus de 40% des financements des banques, ces crédits participent à la subvention des importations et de la production étrangère. Cet état de fait est une tendance dangereuse pour l'économie locale.Le crédit à la consommation doit être également considéré par les banques comme un des facteurs fondamentaux pour promouvoir l'entreprise algérienne et encourager la consommation des produits locaux. Le risque de surendettement, très élevé dans les pays développés, risque de se poser en Algérie, cela devant la multiplication des formules de crédit. Le surendettement intervient lorsque le ménage a des crédits qui dépassent 50% de son revenu et auxquels ils ne peut plus faire face. Actuellement, le taux d'impayés est faible. Il est estimé par les banques à seulement 3%. Ceci démontre que le risque de surendettement ne se pose pas encore en Algérie, mais il faut l'anticiper. C'est-à-dire que les banques doivent prévenir le risque de surendettement des particuliers et des ménages auquel ces derniers pourraient s'exposer. Par rapport aux risques de surendettement qu'encourt le consommateur algérien, un projet appelé “la Centrale des risques ménages” (CRM), finalisé l'année dernière, est actuellement au niveau de la Banque d'Algérie. Ce projet a pour ambition de protéger le client en l'informant sur la menace du surendettement.