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L'OPEP doit retirer du marché 800 000 barils par jour Chakib Khelil en marge d'un séminaire sur les études d'impact sur l'environnement dans les hydrocarbures
Photo : Riad Par Youcef Salami L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) doit retirer du marché huit cent mille barils par jour. Elle pourrait le faire lors de la conférence extraordinaire attendue pour fin mai prochain. C'est ce qu'a essayé d'expliquer hier le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Il s'exprimait en marge d'une rencontre sur les études d'impact sur l'environnement dans le domaine des hydrocarbures. Se débarrasser de cette surproduction, c'est appliquer rigoureusement la décision de réduction engagée à Oran (2,2 millions de barils par jour), car, pour l'heure, cette meure n'est appliquée qu'à hauteur de quatre-vingt pour cent, une proportion jugée appréciable. L'OPEPP était censée abaisser son offre pétrolière de 4,2 millions de barils0 par jour, à fin 2008. C'est cette réduction, même si elle n'est pas respectée à cent pour cent par les pays membres, qui a fait que les prix se reprennent aujourd'hui, estime le ministre. Autre facteur haussier, Chakib Khelil lie le redressement relatif des cours (ils oscillent autour de 50 dollars actuellement) à la dépréciation de la monnaie américaine, et quand le billet vert perd de sa valeur, il incite les investisseurs à acheter les matières premières libellées dans cette monnaie. C'est normal. Une question cependant, le «réchauffement» des marchés va-t-il se poursuivre ? Chakib Khelil se montre confiant et souligne que les prix du pétrole pourraient atteindre les soixante dollars le baril d'ici à fin 2009. Je crois que «c'est possible», a-t-il précisé. Et d'ajouter que l'organisation, dont il a été le président par deux fois, a réussi à maintenir la stabilité des prix malgré le recul de la demande pétrolière mondiale en 2009, citant les prévisions de la demande pour le deuxième trimestre qui anticipent un recul de 1,2 million barils/jour. Pour l'ensemble de l'année 2009, la demande sur le pétrole devrait reculer de 1,1 million de barils, en raison des effets de la récession mondiale qui va se traduire par une croissance négative dans la plupart des pays, a-t-il rappelé. L'OPEP, réunie le 15 mars dernier à Vienne en conférence ordinaire, a décidé de laisser inchangés ses quotas de production. L'organisation semble ne pas vouloir gêner l'ordre du jour du G20, une réunion programmée pour le 2 avril à Londres et qui va discuter des solutions à mettre en pratique pour endiguer la crise mondiale. L'OPEP n'exclut cependant pas une baisse de la production lors de la conférence de mai prochain, si cette crise économique continue et que les cours ne se maintiennent pas autour de soixante-quinze dollars le baril. A l'heure qu'il est, les perspectives de l'économie mondiale s'annoncent moroses. Une donnée révélatrice, le Fonds monétaire international a abaissé jeudi dernier ses prévisions de croissance de l'économie mondiale passant de 2,2% à un taux compris entre -0,5 et -1%.