Les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont réalisé un taux de croissance commerciale réel de 7% et un taux de croissance de leurs exportations de 5,7% en 2007, a indiqué un nouveau rapport de la Banque mondiale publié hier. Le rapport, intitulé «Indicateurs du commerce mondial 2008 : analyse comparative et performance», publié par le bureau de la Banque mondiale au Caire, a ajouté que la plupart des pays en développement ont continué en 2007 à améliorer leur politique commerciale, favorisant ainsi une plus grande intégration dans l'économie mondiale. Le rapport élaboré par l'institut de la Banque mondiale a montré aussi que, au cours de la dernière décennie, les pays dont les barrières commerciales étaient les moins importantes ont en général obtenu des résultats plus solides et plus homogènes que les autres dans les domaines du commerce et des exportations. C'est dans les pays à revenu élevé, a poursuivi le rapport, que les obstacles au commerce demeurent les plus faibles, mais de nombreux autres pays rattrapent rapidement ce groupe sur ce plan. La Géorgie, Haïti, l'Arménie et l'île Maurice figurent parmi les dix pays où les droits de douane, tels que mesurés par le niveau moyen des droits NPF, sont les plus faibles. Ni l'Union européenne ni le Japon ne figurent dans ce peloton de tête. Les indicateurs montrent, selon la même source, que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, l'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne sont les régions en développement dont les droits de douane moyens sont les plus élevés. Parmi les 20 pays dont les droits de douane sont les plus lourds, une dizaine se trouve en Afrique. Mais les données des WTI, précise le rapport, montrent aussi que les droits de douane maximums des pays à revenu élevé demeurent bien plus élevés que ceux des pays à faible revenu. Les pics tarifaires élevés sont aussi appliqués dans les secteurs les plus intéressants à l'exportation pour les pays en développement. La libéralisation du commerce des services pourrait se révéler, indique le document de la BM, extrêmement bénéfique, mais les progrès sont lents dans ce domaine, en particulier dans les pays à faible revenu. Le verrouillage de la libéralisation aux niveaux actuels via l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) serait une première étape importante vers un programme de réformes plus ambitieux, notamment pour les pays à faible revenu. L'amélioration des institutions des pays à faible revenu permettrait de renforcer leur performance commerciale à l'exportation, en particulier pour les produits manufacturiers et les services, et elle contribuerait à soutenir les nouveaux marchés et les nouveaux produits. Malgré les réductions tarifaires mondiales et les arrangements commerciaux préférentiels, les exportateurs des pays à faible revenu sont encore, en tant que groupe, ceux dont les produits sont les plus pénalisés quant aux conditions d'accès aux marchés puisque les droits de douane moyens qui frappent leurs exportations sont supérieurs aux droits appliqués aux exportateurs des pays à revenu élevé, note le rapport. Les indicateurs, rappelle enfin le document, soulignent aussi que les pays en développement pâtissent de la médiocrité de leurs structures institutionnelles. Dans les pays qui ont des politiques à l'intérieur des frontières et des institutions porteuses, la part des produits manufacturés dans les exportations est généralement plus importante. APS