Photo : APS De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar «L'alternance démocratique au pouvoir» et «la passation du flambeau à la jeunesse» étaient les deux maîtres mots dans le discours prononcé par Moussa Touati, hier, à Béjaïa. Au cours d'un meeting électoral animé à la maison de la culture Taous Amrouche au chef-lieu de wilaya, le leader du FNA n'a pas été tendre avec «les tenants du système qui veulent, dit-il, s'éterniser aux commandes», appelant les jeunes à participer massivement au scrutin du 9 avril prochain afin d'imposer le changement tant souhaité par les urnes. «Halte au paternalisme ! 47ans barakat !», n'a-t-il cessé de répéter, dénonçant au passage «la cooptation et la corruption qui se sont érigées en système de gouvernance depuis 1962». Injustice, hogra, népotisme et dilapidation des derniers publics, le candidat Touati estime que le régime politique adopté au lendemain de l'indépendance nationale a lamentablement échoué dans l'œuvre d'édification d'un Etat de droit qui profiterait à l'ensemble des Algériens. «La jeunesse doit absolument relever ce défi pour redonner à la souveraineté populaire sa pleine signification», tonnera-t-il en se promettant de veiller, s'il venait à être élu à la magistrature suprême, à l'instauration d'une République qui garantirait la justice sociale, l'équité et le développement pour tous. Le respect des droits de l'homme, la promotion de la liberté d'expression, la lutte sans merci contre la corruption, le lancement de grands chantiers économiques, l'élargissement des prérogatives des élus face à l'omnipotence de l'administration et, surtout, la transparence dans la gestion des affaires de l'Etat sont autant de promesses faites à son auditoire du jour. Tout un programme qui permettrait, selon lui, de rendre à l'Etat algérien sa crédibilité sur le double plan interne et externe. Touati plaidera, ensuite, pour «le rapatriement des fonds publics excédentaires placés sur les marchés extérieurs» afin d'être avantageusement utilisés dans la modernisation des infrastructures de base et l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Il fustigera longuement le président sortant en focalisant, notamment sur sa décision relative à l'effacement des dettes des agriculteurs. «Personne n'a le droit d'offrir, ainsi, l'argent du contribuable a de gros bonnets de l'import-import. Tout le monde sait que le petit fellah, qui travaille réellement dans ce champ stratégique, n'a pas contracté de grosses dettes. Le cas échéant, nous devons absolument procéder au cas par cas pour en exclure les spéculateurs et les parasites qui ont largement tiré avantage de cette mesure», suggère-t-il. Dans la même veine toujours, Touati préconise un meilleur suivi des plans quinquennaux dédiés à la croissance économique et au développement local dans le but, soulignera-t-il, de garantir la bonne exécution des projets sur le terrain. En guise de conclusion, le candidat du FNA a appelé de tous ses vœux à un sursaut juvénile pour changer les choses le 9 avril prochain.