Photo : S. Zoheir De notre envoyé spécial à Chlef et Aïn Defla Ali Boukhlef Pour la douzième journée de campagne électorale, Abdelaziz Bouteflika est allé, hier, chercher des soutiens dans la ville de Chlef, et rencontrer des citoyens dans l'artère principale du chef-lieu de la wilaya voisine, Aïn Defla, comptabilisant ainsi 21 wilayas visitées depuis le 19 mars dernier. Comme partout où il s'est déplacé, le candidat Bouteflika a tenu à préciser qu'il n'a rien à apporter de nouveau. «Notre seule politique est la poursuite de l'effort de développement», a-t-il averti dès l'entame de sa brève intervention, devant un auditoire trié sur le volet, dans la salle des conférences du complexe culturel islamique de l'ancienne El Asnam. Bien sûr, Abdelaziz Bouteflika ne peut ignorer les souffrances de cette wilaya. C'est ce qu'il a tenu à préciser, rappelant que la wilaya de Chlef a été «plusieurs fois souffrante : soit par des catastrophes naturelles soit par les violences faites par ses enfants». Par violence, l'orateur, qui a retrouvé et sa vigueur et ses vieilles diatribes, a rappelé le terrorisme ayant frappé la région. Mais il a lié la décennie noire aux années de colonialisme avec une évocation qui a suscité des grimaces dans la salle. «J'ai connu cette wilaya depuis 1957 […] Vous savez très bien que Chlef a vécu des tragédies pendant la révolution qui se sont poursuivies même jusqu'à l'après-indépendance», a rappelé Bouteflika, dans une allusion aux combats qui avaient opposé, à l'été 1962, l'armée des frontières commandée par Houari Boumediene et les troupes de la Wilaya IV historique qui s'opposaient à la prise du pouvoir par la force. La parenthèse historique fermée, le président sortant a réitéré son hommage aux forces de sécurité qui avaient combattu le terrorisme. «Sans l'Armée nationale populaire, l'Etat algérien se serait effondré», a martelé le candidat qui a tenu à rassurer également les Patriotes, qu'il appelle d'ailleurs «les partisans», et «tous ceux qui ont permis à la République de rester debout».Revenant aux problèmes particuliers de la wilaya de Chlef, il a averti qu'il ne détient pas «la baguette magique» pour les régler, tout en promettant de «régler» celui du relogement des sinistrés dont la situation «est politisée par certaines parties». Il a également insisté sur la nécessité de «trouver une solution» au problème des maisons inachevées qui «ternissent l'image de nos villes». Il s'est ensuite rendu à Aïn Defla pour un bain de foule. Aujourd'hui, le candidat Bouteflika sera dans les wilayas de Tébessa et Oum El Bouaghi.