De notre envoyé spécial à Annaba et El Tarf Ali Boukhlef Abdelaziz Bouteflika a préféré poursuivre son marathon des bains de foule pour la troisième journée consécutive. Hier encore, il est allé rencontrer les habitants de Annaba et d'El Tarf. Sous une pluie battante, le chef de l'Etat a parcouru l'avenue de l'Indépendance à Annaba pour saluer les habitants qui ont bravé le froid et se sont massés sur les deux côtés de cette artère. Il faut dire qu'il y avait foule au centre-ville de l'antique Hippone, mais cela grâce, entre autres, aux enfants qui ont déserté les bancs de l'école pour venir accueillir le président sortant. Ce dernier n'a soufflé mot, préférant certainement réserver sa dernière intervention à Alger où il compte animer un meeting, demain, à la Coupole du complexe olympique. Là où il avait annoncé, officiellement, sa candidature le 12 février dernier. Même topo à El Tarf, 70 km à l'est d'Annaba. Bouteflika a salué la foule –dont beaucoup d'enfants- sous un ciel beaucoup plus clément que celui de la Coquete. Aux youyous des femmes et des salves de cavaliers se sont mêlés de poignées de mains chaleureuses que Bouteflika a accordé, de temps à autre, à certains de ses partisans, qui ont brandi des banderoles à son effigie. Le chef de l'Etat sortant n'a pas manqué de remercier la presse, dont les représentants l'ont poursuivi durant toute la durée de la campagne. «Je n'ai pas le temps de lire ce qui se dit sur ma personne», a-t-il répondu à une confrère, évoquant sa charge de travail, avant d'avancer qu'il a remarqué que «beaucoup de choses ont changé» en Algérie. Une référence claire aux réalisations de «la dernière décennie».