La célébration du 35e anniversaire de la création de l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediene de Bab Ezzouar (25 avril 1974, ndlr) a été mise à profit par son recteur, M. Benzaghou, pour revenir sur le parcours de cette dernière, à la faveur d'un certain nombre de données qu'il a communiquées lors de la conférence de presse qu'il a animée en la circonstance. «J'estime que ce qu'il y a lieu de mettre le plus en évidence, c'est le fait que l'une des particularités de notre université, c'est qu'elle forme des cadres au profit d'autres universités. En effet, beaucoup de nos diplômés enseignent dans de nombreuses universités d'Algérie. En outre, bon nombre d'entre eux occupent des postes à responsabilité à différents niveaux, notamment dans des sociétés de renom», dira, en guise d'introduction, le premier responsable de l'université de Bab Ezzouar. Au sujet de l'année universitaire en cours, l'orateur indiquera que sur les 25 000 étudiants inscrits au sein de l'université, 4 000 le sont en post-graduation, c'est-à-dire en vue de préparer le magister et le doctorat. Par ailleurs, sur les 20 000 étudiants en post-graduation, 16 000 sont inscrits dans le système LMD. Ils sont encadrés par 1 500 enseignants permanents, dont le tiers est de rang magistral, c'est-à-dire des professeurs et des maîtres de conférences. En vue de permettre à cet encadrement de travailler dans les meilleures conditions pouvant garantir la plus grande efficience, 52 laboratoires de recherche ont été mis en place, dans lesquels travaillent 258 équipes. S'agissant des perspectives d'avenir de ce temple du savoir, M. Benzaghou indiquera que les travaux de construction de 80 nouveaux laboratoires sont imminents, de même qu'un grand espace Internet, pouvant contenir quelque 300 postes, ainsi qu'un centre de langues et d'une salle omnisports. Abordant le volet relatif à la relation université-monde économique, le recteur de l'université de Bab Ezzouar indiquera que le dialogue a été instauré, depuis un bon moment, entre l'université et les entreprises économiques. «Nous avons plusieurs contrats de prestations de services, à l'image de l'APC d'Alger ainsi que de nombreux CHU et de l'Institut Pasteur. L'université ne peut en aucun cas rester à l'écart du développement du pays. Bien au contraire, elle doit en être la locomotive», soulignera M. Benzaghou. Commentant le classement mondial des universités au sein duquel l'université algérienne occupe une peu reluisante place, le recteur de l'université de Bab Ezzouar admettra que si l'on compare cette dernière aux universités les pus prestigieuses au monde, il est clair que l'écart est très grand. «Mais, dans le monde, il n y a pas que ce genre d'universités. Nous devons nous comparer aux universités de pays come le notre», insistera-t-il, indiquant que l'université de Bab Ezzouar occupait la 60e place sur un total de 500 universités faisant partie des pays de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Parlant du phénomène de la fuite des cerveaux, l'intervenant certifiera que contrairement au milieu des années 1990, l'université de Bab Ezzouar ne connaît plus ce phénomène. «Mieux, affirmera M. Benzaghou, des enseignants de France, d'Angleterre et même des Etats-Unis ont émis le vœu de venir enseigner chez nous». B. L.