Lors de notre passage au Théâtre régional de Sidi Bel Abbès, nous avons rencontré un jeune artiste prometteur et au talent démesuré, Djawed Ababou, né le 29 janvier 1984 dans la région de Lamter (Sidi Bel Abbès). Il exerce comme chargé des archives et de l'audiovisuel au sein du TRSBA. Conscient de son talent et pressé de faire de sa passion un métier, il a vite fait de s'inscrire après sa scolarité à l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger où il décrochera son diplôme d'études artistiques supérieures, spécialité peinture. Il a une passion particulière pour les graffitis. Il fera d'ailleurs de cet art son sujet de thèse. Après la peinture, Djawed s'est découvert une autre passion pour le 7e art. Très influencé par les films réalisés en 3D et ayant pour idole le cinéaste John Lassiter, il met la main à la pâte et commence à réaliser ses premières œuvres cinématographique. «En regardant les films réalisés en 3D, j'ai eu l'idée de réaliser un court métrage puis d'adapter ses personnages réels en 3D. Une fois le projet fini, je me suis retrouvé dans le domaine magique du 16/9», dira-t-il. Une fois dans le bain, Djawed réalise, en 2006, à l'aide d'un simple appareil photo/caméra son premier court métrage de 12 min intitulé Dramatique city. Le film sera projeté à l'Institut supérieur des métiers et arts de la scène (ISMAS) de Bordj El Kiffan. En 2007, un deuxième court métrage intitulé, le Trépas du silence, qui parle d'un «serial killer» écumant les cimetières, une œuvre dans le genre horreur. Il enchaînera, ensuite, avec Transfiguration, un film de 45 min dans le genre psychosocial. Quant à sa dernière œuvre de 57 min, intitulée Game over, elle a été réalisée en 2008 avec la collaboration de certains comédiens du TRSBA. Conscient de son talent, le directeur du TRSBA lui offre son soutien pour la réalisation de son long métrage qui en est encore au stade de finalisation. Djawed est aussi scénariste et producteur de ses œuvres. Il a, d'ailleurs, crée son propre label «Djawed vidéo animation». Modeste et travailleur mais surtout passionné par le 7e art, Djawed n'aspire aujourd'hui qu'à se faire une place dans le domaine et trouver un producteur. «Je voudrais travailler avec des gens qui comprennent ma vision, ma créativité et qui seraient capables d'orienter mon énergie. Mais, surtout, qui comprennent la jeunesse algérienne.» W. S.