De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Le conflit entre les travailleurs et le maire de la commune de Haïzer, localité située à 10 km à l'est de Bouira, est loin de connaître son dénouement. Dans la matinée d'hier et après une semaine de grève, plusieurs travailleurs de ladite commune observent un sit-in devant le siège de la wilaya de Bouira, réclamant le départ du président de l'APC et exhibant des banderoles qui mettent en exergue leurs revendications, dans l'espoir d'être reçus par le premier responsable de la wilaya. Les travailleurs ont annoncé que si leurs doléances, portées à la connaissance de l'ensemble des autorités, n'étaient pas satisfaites, ils entameront une grève de la faim dès aujourd'hui. Ainsi, jusqu'à mercredi, aucune évolution n'a été enregistrée. Selon eux, le secrétaire général de la commune, suspendu lundi dernier, puis réintégré, a été dépossédé de l'une de ses prérogatives, la gestion du personnel de la municipalité, toujours assurée par le magistrat communal décrié. Notons que ce denier avait décidé, le 15 mars dernier (voir la Tribune du 16/04/2009), de suspendre le secrétaire général de l'APC auquel il reprochait d'avoir poussé les travailleurs à faire grève contre lui. En réaction à cette situation, près de 80 travailleurs sur les 86 permanents que compte l'APC ont décidé de poursuivre leur mouvement, revendiquant principalement la prise en charge de la gestion du personnel et des affaires administratives de la commune par le SG de la commune ou sous l'autorité directe du chef de daïra de ladite localité. Les travailleurs ont ajouté que plusieurs services de l'APC demeurent bloqués depuis plus d'une semaine. De son côté, le président de l'APC a considéré que la grève illimitée déclenchée par ses employés était illégale et que ces derniers sont poussés par des groupes politiques afin de déstabiliser les affaires de la commune. Il a ajouté que le problème a commencé au moment où il s'apprêtait à installer quatre fonctionnaires ayant pris part au stage sur la gestion des ressources humaines organisé à l'université de Béjaïa sur des postes au niveau du service d'état civil afin de mettre fin aux réclamations des citoyens au sujet des erreurs dans les documents administratifs délivrés au niveau du même service par des travailleurs classés depuis des années à la catégorie OP3. Rappelons que cette Assemblée populaire communale était bloquée depuis les élections locales de novembre 2007, en raison des dissensions entre le maire, issu au départ d'une liste d'indépendants avant de rejoindre le FLN, et le reste des élus. Depuis l'installation du maire, plusieurs démarches ont été entreprises par les responsables de la wilaya afin de concilier les membres de cette APC, dont six élus (deux RND, deux FLN, un HMS et un FFS) refusent toujours de travailler avec lui, soutenu par deux autres élus appartenant au FLN et au RCD. Ce maire a été dessaisi, depuis le mois de mars dernier, par le wali, d'une partie de ses prérogatives, dans le souci de minimiser l'impact du blocage de l'Assemblée sur les affaires générales de la commune, notamment la gestion budgétaire et des équipements de la commune, confiée au chef de daïra.