De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors qu'on pensait que la situation des travailleurs algériens recrutés au niveau local par l'entreprise chinoise CITIC-CRCC, qui est chargée de la réalisation du tronçon autoroutier El Adjiba-Bordj Bou Arréridj, avait été réglée à la suite du conflit ayant opposé ces travailleurs à l'entreprise au cours du printemps dernier, une autre contestation a été enregistrée depuis le début de la semaine en cours au niveau de la base de vie de l'entreprise, située au carrefour d'Ahnif à 40 km à l'est de Bouira. En effet, près d'une centaine de manifestants se sont rassemblés, dans la matinée de dimanche dernier, à quelques dizaines de mètres de la base de vie de la CITIC-CRCC pour exprimer leur désapprobation face à la dégradation des conditions de travail et l'absence de sécurité au niveau des chantiers et exprimer leur soutien à quatre employés qui ont fait l'objet de poursuites judiciaires suite à une plainte déposée par les responsables de l'entreprise chinoise. Selon des sources de ladite localité, les manifestants ont exigé l'intervention du wali afin que les responsables de l'entreprise prennent en charge leurs revendications et tiennent les promesses faites par le passé par rapport à l'amélioration des conditions de travail et le paiement des primes. D'un autre côté, les protestataires, qui crient à l'injustice du fait d'être soumis à une situation d'esclavage de la part de ladite entreprise, persistent à exiger l'annulation des poursuites judiciaires retenues à l'encontre de leurs collègues de travail. Ainsi, durant toute la matinée de dimanche dernier, les manifestants ont érigé des barricades sur la RN 5 pour attirer l'attention des autorités, ce qui a engendré plusieurs kilomètres de bouchons sur l'axe M'chedallah-Bouira pendant plus de quatre heures.