Le rôle de l'alimentation dans la santé est crucial et le bilan de l'Afrique est sans appel. C'est la seule région du monde, où l'état nutritionnel des populations ne s'est pas amélioré au cours des deux dernières décennies, et cela ne semble guère évoluer dans près de la moitié des pays.Ainsi, en préparation du deuxième forum mondial sur la recherche pour la santé prévu à Bamako en novembre prochain, une conférence ministérielle africaine a été organisée hier au Palais des nations avec comme objectif principal, réduire le déficit de connaissance pour améliorer la santé en Afrique.Durant quatre jours, les membres des gouvernements des pays d'Afrique travailleront à l'amélioration des conditions de la santé africaine.La conférence sera ponctuée par l'adoption de la "déclaration d'Alger" qui sera soumise eu 2e Forum mondial sur la recherche pour la santé, prévu à Bamako (Mali), en novembre prochain, cette même déclaration réaffirme l'engagement des pays à soutenir la recherche qui se pour la santé en Afrique. Une recherche à pencher sur l'amélioration du niveau de santé, la valorisation des ressources et les compétences du continent. Ce sont les objectifs visés par cette conférence, puisque l'indicateur sanitaire enregistre un retard significatif au niveau de la santé.Quatre jours durant, la conférence tiendra des séances plénières et des sessions parallèles pour discuter de différents thèmes liés à la santé en Afrique tels que l'administration générale, les systèmes nationaux de recherche et de son financement ainsi que les politiques et les pratiques éthiques en matière de recherche pour la santé. Après une évaluation de la situation sanitaire en Afrique et la définition des contraintes majeurs, les 500 conférenciers, dont des ministres africains de la santé, des représentants de l'OMS et des instituts de recherche, tentent de mettre en place des mécanismes nécessaires qui permettraient de traduire les résultats de la recherche d'une façon concrète.La conférence d'Alger s'attachera plus particulièrement à renouveler les engagements des pays en vue de renforcer la production des connaissances et de réduire le déficit de connaissances pour améliorer le développement sanitaire et l'équité en santé en Afrique. Elle a pour objectif, également, de mettre en évidence les approches novatrices et certains exemples de réussite en matière de renforcement des capacités pour la recherche, l'information et la gestion des connaissances dans la région africaine de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).Par ailleurs, il est attendu que cette conférence, se penche sur la question du renforcement de l'utilisation de données factuelles dans l'élaboration des politiques de la prise de décisions.Il est prévu, aussi, l'annonce lors de cette conférence organisée sous l'égide de l'OMS, de la création d'un observatoire africain de la recherche dans le domaine de la santé. A noter que tous les types de périls sanitaires sont présents en Afrique et les besoins des populations sont à la mesure de leur dénuement, remarquent des spécialistes de la question. Si le défi est énorme, d'ici 25 ans, ce sont 400 millions d'Africains de plus qu'il faudra nourrir, éduquer et soigner.L'urgence demeure donc dans le fait d'améliorer les conditions de vie de la population africaine.