Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun L'Entente de Sétif est en train de traverser une période difficile, notamment après son élimination de la Coupe d'Algérie et de la Ligue arabe du football. Son entraîneur, Azzedine Aït Djoudi, a été «démis» de ses fonctions même si ce dernier affirme que «c'est une séparation à l'amiable». Dans tous les cas de figure, le coach a quitté le club sétifien en raison de la pression grandissante qu'exerçaient les supporters sur les dirigeants. L'entraîneur devait partir, donc, affirme-t-on, dans le but de faire baisser la tension, notamment en cette période cruciale de fin de saison. Le président du club, Abdelhakim Serrar, s'est mis à la recherche d'un nouveau coach. Ici et là, le nom de Abdel Djadaoui apparaît. Entre-temps, c'est le duo Toufik Rouabah–Malik Zorgane qui assure l'intérim. Certes, l'équipe des Hauts Plateaux est toujours en course en Coupe de la CAF et en championnat national ; dans ce dernier elle possède un avantage certain par rapport à ses concurrents immédiats, principalement la JSK, avec pas moins de trois matches en retard, mais le fait est que les deux éliminations –le CABBA a sorti l'ESS en demi-finale de la Coupe d'Algérie et l'Espérance de Tunis a fait de même en demi-finale de la Ligue arabe des champions – ont provoqué des doutes chez les supporters tablant notamment sur une troisième consécration arabe consécutive qui était un objectif majeur pour le club. L'Entente de Sétif, qui s'est affirmée ces dernières années comme l'une des meilleures équipes algériennes, si ce n'est la meilleure, laisse apparaître, ces derniers temps, des signes de «fléchissement». Il est vrai que ces éliminations ne peuvent être considérées comme étant des «surprises». Le CABBA, qui de surcroît réalise actuellement l'une de ses meilleures saisons, a toujours posé des problèmes à l'ESS, au vu de la dualité qui existe entre les deux clubs. A côté de cela, et s'agissant de l'échec des Sétifiens en Ligue arabe contre l'Espérance de Tunis, cette dernière est l'une des plus solides équipes africaines. C'est dire que n'importe quel autre club pouvait enregistrer, en pareilles circonstances, une similaire contre-performance. Mais, la question que se posent bon nombre de supporters ententistes est liée à la décision des dirigeants du club de vouloir jouer les premiers rôles sur quatre tableaux. Ne fallait-il pas imposer des priorités ? En tout cas, les responsables des Noir et Blanc devraient vite réagir, apporter la sérénité et la stabilité obligée, afin de terminer la saison avec au moins un titre. Si la Coupe de la CAF, dont la finale est prévue vers la fin de l'année, paraît un enjeu difficile, Sétif n'a pas le droit de rater le titre de champion d'Algérie. Ce serait une véritable «catastrophe» pour le club. Pourtant, la mission ne s'annonce pas aussi aisée. Actuellement leader en compagnie de la JSK, avec 48 points, l'ESS compte, néanmoins, trois matches en moins que son concurrent. Mais le plus dur est le fait que le club de Aïn Fouara devrait s'adonner à un rythme marathonien. Dès leur retour d'Angola, les Sétifiens joueront ce vendredi un match important contre l'ASO Chlef. Le lundi d'après, ils se déplaceront à Batna pour affronter le MSPB local. Pour le reste du championnat, qui va se terminer à la fin du mois en cours, il serait encore plus difficile. Lors de la réunion du bureau fédéral de la Fédération algérienne du football (FAF), qui s'est tenue vendredi dernier, il a été décidé que «les joueurs internationaux retenus en équipe nationale A ne participeront pas à la dernière phase du championnat». Avec cette décision, il est clair que c'est l'ESS qui sera vraiment touché puisque c'est lui qui a le plus grand nombre de joueurs convoqués en sélection A. On peut citer, entre autres, Slimane Rahou, Khaled Lemouchia, Lamouri Djediat et Lazhar Hadj Aïssa. L'absence de ces joueurs, lors des derniers matches de l'ESS, pèsera certainement sur le rendement du groupe. Mais le club est forcé de terminer la saison en haut du tableau. C'est en de pareils moments que l'équipe doit démontrer sa valeur réelle.