Un nouveau film en tamazight prochainement sur écran. Un film social qui raconte les vicissitudes de la société kabyle, la bonté des habitants de cette région et leur méchanceté, les difficultés de ses pauvres à gravir les marches de la réussite et la vanité de certains de ses riches qui bloquent l'émergence des compétences… la lutte entre le bien et le mal, entre l'espoir et le désespoir. D'où le titre de cette nouvelle production cinématographique Guer liyas d'ussirem (Entre espoir et désespoir). Des mots, des maux… et des images qui ne sont pas propres à la société kabyle ni même algérienne. C'est l'histoire de l'homme en quête de nourriture, de puissance, de reconnaissance, de savoir… mais aussi d'amour et de liberté. Le tout en langue amazighe, dans un décor typiquement kabyle. L'histoire du film paraît tout à fait ordinaire : elle commence par les chemins sinueux d'un jeune homme pauvre, à la recherche d'un travail qui corresponde à son diplôme universitaire et se termine en happy-end par le mariage de ce fils de maquisard –qui ne parle jamais de la participation de son père à la guerre de libération, considérant son engagement comme un devoir envers la nation- avec la fille unique d'un couple riche. Le réalisateur de ce long métrage, Hacid Khider, qui est aussi l'auteur du scénario, est un homme de théâtre très peu connu du commun des Algériens mais son engagement pour la promotion de la culture et de la langue amazighes n'est plus à démontrer. «Nous ne devons pas limiter nos actions pour faire découvrir aux autres la langue kabyle et le mode de vie des habitants de Kabylie», affirme-t-il. Le long métrage est actuellement en phase de montage. Sa sortie est prévue pour octobre prochain. «Nous l'avons programmé pour le dernier Festival du film amazigh mais nous n'avions pas terminé le tournage à temps. Nous comptons, alors, le diffuser au mois d'octobre prochain. Nous sommes en phase de montage», explique M. Hachid qui, devrons-nous le souligner, est aussi responsable de la boîte audiovisuelle «Production&Com, éditions Souama». C'est avec les moyens limités de cette boîte de communication que le film a été produit, avec quelques contributions de l'APC de Souama et du comité du village Sahel Aït Khelili. Le tournage a eu lieu à Souama, Mekla, Azazga, Tizi Ouzou et Béjaïa, avec la participation de comédiens professionnels et amateurs. K. M.