Photo :Riad Par Y. Bouarfa Au stade du 8 Mai 1945, le public n'a pas caché sa joie lors du match entre son équipe et le NAHD. Malgré la défaite, la formation nahdiste a fait bonne impression surtout en raison des belles prestations individuelles de certains joueurs du onze nasraoui. Cependant, ce succès flatteur cachait de nombreuses carences : un manque de spontanéité, de détermination dans les transmissions, mais également de variété dans les courses. Ali Mechiche devra donc procéder à un véritable travail de fond pour permettre à l'équipe de reprendre du panache. Une mission qui ne sera pas de tout repos, puisque jusqu'à présent le technicien algérien n'a toujours pas trouvé la bonne combinaison. De manière générale, il n'y a pas eu de grand changement dans l'effectif, sinon le départ de quelques éléments de base, retenus en équipe nationale pour le match face à l'Egypte. Les autres joueurs ont tous été alignés comme cela est devenu une tradition ces dernières années. Tant que la série de matches retards que compte l'ES Sétif n'a pas encore été achevée, nul ne peut se prononcer sur le sacre des Aigles noirs. Nous pouvons seulement dire qu'ils y sont presque. Seuls donc les résultats de la mise à jour donneront le verdict. Même si le club ententiste n'a besoin que d'un seul petit point pour être sacré champion national. Mais tout «n'est pas noir au sein de l'équipe sétifienne actuelle». Si Hemani Seguer et Belkaïd ont déjà fait leurs preuves, d'autres nouveaux visages viennent d'émerger. Il s'agit d'Aït Kaci et Mokhtar Megueni. Autant d'éléments talentueux capables d'apporter un sang neuf à l'équipe double championne arabe. Il leur manque seulement un peu de coordination. Si au plan individuel plusieurs joueurs parviennent à réaliser de belles performances, su le plan collectif, il reste encore du travail à faire. De plus, il paraît que l'équipe des Aigles des Hauts Plateaux souffre encore et toujours d'un manque de confiance. Et cela est dû principalement au facteur psychologique. Le comportement néfaste de certains pseudo-supporters de l'ESS, qui sont allés jusqu'à menacer les joueurs, a lourdement déteint sur leur confiance. Face à de gros calibres, les Sétifiens ne doivent surtout pas s'emmêler les pinceaux car il suffit de quelques petites erreurs et tout peut s'effondrer. Les Noir et Blanc doivent donc d'être absolument réalistes afin d'espérer décrocher le titre de champion. La mission s'annonce donc un peu difficile mais pas impossible. D'ailleurs, comme l'histoire l'a déjà prouvé, l'équipe d'Ali Mechiche a toujours brillé dans les moments où l'on s'y attendait le moins. Le coach doit en être conscient. Et pour que ces matches restants (3) ne mènent pas à un prochain fiasco, il serait temps de mettre fin aux maux dont souffre le groupe, à savoir une attaque manquant de précision et une ligne défensive facilement pénétrable. Le coach ententiste devra finaliser le plus tôt possible son opération de restructuration de l'équipe qui a déjà perdu deux titres qui lui tendaient les bras.