L'ES Sétif a remporté haut la main le titre de champion national 2008-2009, suite à sa victoire (2-1) contre l'USM Harrach pour le compte de la dernière journée du Championnat d'Algérie de football (D1). Nabil Hemani (4e) et Hocine Metref (20e) ont inscrit les buts sétifiens avant que le jeune Amine Touahri ne parvienne à réduire le score pour les Harrachis à la 48e. Les joueurs de la formation sétifienne ont fêté bruyamment leur titre. L'Aigle noir, champion national, ce n'est pas un hasard. L'équipe se distingue particulièrement par sa régularité dans ces performances. Pour la quatrième fois de son histoire, le club ententiste a inscrit son nom au palmarès national. Ce n'est donc pas une surprise pour les connaisseurs et autres observateurs avertis. Depuis belle lurette, l'ESS était devenu un bastion incontournable du football national, régional et continental. Il avait pris le relais de la grande JSK qui avait injecté le «virus» des titres au club des Hauts Plateaux. Mais ce qui frappe le plus les observateurs, c'est bien cette régularité dans la performance. Les Ententiste ont ainsi démontré que le football, c'est une affaire sérieuse et tous les comités directeurs qui se sont succédé ont, sans hésitation, donné à leurs représentants les moyens de leurs ambitions. Le mérite tient également à l'esprit gagneur que tous les joueurs font valoir dans les moments critiques alors que tout semble être remis en question. C'est là la force de la tradition, mais aussi une manifestation, on ne peut plus claire, de l'attachement à l'excellence qui fait frémir. Aux côtés des jeunes qui montent et qui constituent un véritable capital à faire fructifier au service de l'ensemble veille la vieille garde (pas si vieille que ça) qui constitue une ossature de rêve pour encadrer, au sens propre du mot, les générations montantes. Le double champion arabe est là, et bien là pour longtemps à la joie de tous ceux qui aiment le football d'abord, pour perpétuer l'ascendant algérien sur le plan régional ensuite et surtout continental. Il faut dire à ce propos que les équipes algériennes ont toujours su mettre en place des formations de combat capables de contrer les velléités sur le plan continental et, à part quelques baisses de régime explicables, la bonne image du football algérien, a été régulière. Les supporters de l'ES Sétif, massés dans une enceinte pleine à craquer, ont fêté comme il se doit leur équipe, chantant tout au long de la rencontre, brandissant des banderoles et éclairant de mille feux les travées du stade du 8 Mai 1945. Les joueurs seront également associés à la fête en recevant des acclamations nourries au coup de sifflet final avant de se réunir, dans une belle communion, sur un podium dressé pour la circonstance face à la tribune officielle, et qui s'illuminera d'une formidable nuée de confettis multicolores, pendant que le ciel s'éclairait d'un feu d'artifice, au moment de la remise du bouclier, le nouveau trophée récompensant le champion d'Algérie. La fête devait se poursuivre durant une bonne partie de la nuit dans les rues et les cités de Sétif qui résonneront durant des heures aux sons des vivats, des youyous et des klaxons. Bravo donc à l'ES Sétif qui, sans trembler, a enlevé haut la main ce titre. Une victoire que même ses adversaires potentiels attendaient, si bien que quelques-uns ont préféré s'abstenir pour ne pas avoir à souffrir face au champion algérien. M. G.