Photo : S. Zoheir Par Amirouche Yazid Afin de faciliter les procédures du financement des projets d'activités présentés par les jeunes promoteurs et à éliminer les obstacles rencontrés par ces jeunes durant le parcours de la création de leurs propres micro-entreprises, l'Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGMC) et le Fonds de gestion du microcrédit ont signé, hier, à Alger, une convention de partenariat avec cinq banques publiques. Signée en présence du ministre de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès, et de M. Karim Djoudi, ministre des Finances, la convention est de nature à encourager les jeunes porteurs de projets d'investir dans différents secteurs d'activité. Les banques concernées par la convention sont la BNA, la BADR, la BDL, le CPA et la BEA. Les premiers responsables de ces banques, présents à la cérémonie, comptent jouer pleinement leur rôle dans le processus de lutte contre le chômage. L'introduction de nouvelles modalités vise à attirer les jeunes dans la mesure où le taux d'intérêt a été ramené au plus bas niveau. C'est une mesure qui peut également contribuer à la création de 200 000 petites et moyennes entreprises d'ici la fin du quinquennat. Etablie conformément au décret exécutif 04-15 du 22 janvier 2004, la convention a pour objet de préciser quatre points. Le premier est relatif aux procédures de préparation et d'évaluation des projets liés à l'éligibilité des prêts et des aides prévus par les textes. Le second a trait aux modalités portant adhésion des banques au Fonds. Pour ce qui est du troisième point, il est question de la mise en œuvre et la réalisation des garanties couvertes par le Fonds. Concernant le quatrième point, il traite des modalités liées au paiement des bonifications de taux d'intérêt sur les microcrédits consentis par la banque et consommés par les promoteurs. Selon un responsable de l'ANGMC, les résultats du dispositif sont d'ores et déjà positif puisque le bilan cumulé indique que le nombre de prêts s'élève 105 198. Ce qui a généré, à se fier à la même source la création de 157 809 postes d'emploi. Le représentant de l'ANGEM a déclaré avant de procéder à la signature de la convention que « le microcrédit est un outil de la cohésion sociale». Le ministre des Finances a plaidé, pour sa part, la nécessité d'accroître l'investissement dans ce créneau, qui, dira-t-il, peut être une source de croissance. Karim Djoudi a évoqué également l'apport des institutions bancaires dans la concrétisation des projets des microprojets. «117 milliards de dinars ont été destinés au microcrédit durant le premier trimestre de l'année en cours», a annoncé le ministre des Finances. Pour Djamel Ould Abbes, «l'objectif est de parvenir à la création de 3 millions postes d'emploi comme contenu dans le programme présidentiel». Le même intervenant ajoute que «l'Algérie est le seul pays au pays qui octroie des microcrédits avec un taux de bénéfice très faible». Le ministre de la Solidarité a lancé aussi un message à l'adresse de ceux qui sont qualifiés de «candidats à la harragas». A ces personnes, le ministre promet «toute les facilitations afin de rester et de réussir ici en Algérie». Le ministre de la Solidarité cite un exemple de jeunes de Tiaret, qui, après avoir tenté la harragas se sont investis dans un microprojet qui a porté ses fruits.