C'est en marge des travaux du regroupement national des cadres de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), tenus hier à Alger que le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès a relevé le faible taux de remboursement des crédits octroyés aux jeunes promoteurs. Il affirmera dans ce sens que "le taux de remboursement des crédits octroyés aux jeunes promoteurs pour la création d'activités dans le cadre du dispositif de l'Ansej n'a pas été à la hauteur des espérances", avant d'ajouter que l'Etat a dégagé 131 milliards de DA pour financer les projets d'activités des jeunes promoteurs, alors que le taux de remboursement des crédits n'atteint pas les 50 %. S'agissant des travaux de cette rencontre, il en ressort que le nombre de projets de micro-entreprises réalisés dans le cadre du dispositif de l'Ansej, depuis le lancement de l'opération, jusqu'au 31 janvier 2007, est estimé à 78 601 micro-entreprises les quelles, à leur tour, ont généré 221 496 emplois. Parmi les 78 601 projets de jeunes promoteurs financés dans le cadre du dispositif ANSEJ, 72 353 micro-entreprises ont été créées par le financement triangulaire (promoteur- ANSEJ-banque) et 6 248 autres ont bénéficié d'un financement mixte (ANSEJ+promoteur). Sur le total des projets réalisés, 10 941 micro-entreprises, soit 14% ont été créées par des femmes qui ont généré 33 768 emplois, et 241micro-entreprises ont été réalisées par des personnes handicapées qui ont créée 629 emplois. Aussi, le montant global d'investissement pour la création de ces micro-entreprises dans le cadre de l'ANSEJ, depuis le lancement de l'opération, est de 160 milliards de DA, réparti sur trois modes de financement. Il s'agit de 31,3 milliards de DA d'apports personnels, de 30,1 milliards de DA de prêts non rémunérés et de 98,6 milliards de DA de crédits bancaires. Pour ce qui est des secteurs d'activités les plus prisés par les jeunes promoteurs, le secteur des services arrive en tête avec un taux de 29%, du total de la création des micro-entreprises, suivi de l'artisanat (15%), ensuite arrive le secteur du bâtiment et travaux publics (BTP, 4 %) et la maintenance (2 %)". Pour sa part le ministre a estimé que l'objectif de cette rencontre est de "définir les mécanismes de décentralisation et déconcentration de décisions de financement au niveau local par la mise en place d'un comité de wilaya regroupant tous les secteurs concernés par la validation et le traitement des dossiers de création de projets de jeunes promoteurs de l'ANSEJ". Il a également, dénoncé " les lourdeurs bureaucratiques qui génèrent les passe-droits dans le traitement des dossiers" et annoncé que son ministère présentera prochainement la proposition de l'ANSEJ sur l'amendement du décret relatif au prêt non rémunéré (PNR) de ce dispositif de création d'emploi. Cette rencontre, organisée par l'ANSEJ, vise aussi à mettre en place "une réorganisation de cette Agence par la création de structures régionales", ont de leur côté précisé les organisateurs. "La mise en place des procédures réglementaires à même de réduire le délai de traitement des dossiers pour crédibiliser davantage le dispositif auprès des jeunes", figure également parmi les objectifs de cette rencontre, a-t-il ajouté. Quatre ateliers de travail ont été mis en place pour développer certains volets relatifs notamment aux "procédures de fonctionnement, aux financements des projets, au recouvrement des créances" et à l'organisation et la déconcentration des activités de l'Agence".