Le rythme moyen d'inflation annuel en Algérie (mai 2008 à avril 2009/mai 2007 à avril 2008) a atteint 4,8%, légèrement supérieur à celui observé en 2008 par rapport à 2007 (4,4%). C'est annoncé par l'Office national des statistiques (ONS), cité par l'APS. Cette légère reprise de l'inflation est corrélée à la tendance des prix à la consommation ; l'indice des prix a enregistré une variation négative, -0,4%, en avril, par rapport au mois de mars dernier. Cette tendance succède à une hausse significative de 1,9%. Elle est due essentiellement à la diminution des biens alimentaires (-0,9%) avec -1,7% pour les produits agricoles frais. Des baisses sont observées pour un certain nombre de produits de ce groupe, notamment la viande de poulet (-4,9%), la viande de mouton (-1,9%), le poisson frais (-3,3%) et les fruits avec -5,8%. En revanche, les prix des produits alimentaires industriels ont enregistré une légère hausse (0,2%), quant aux prix des produits manufacturés et ceux des services, ils ont connu une stagnation. En avril 2009, par rapport au même mois de l'année précédente, le niveau moyen des prix des biens alimentaires a observé, en glissement annuel, une variation de +10,2%, avec +22% pour les produits agricoles frais et -1,4% pour les produits alimentaires industriels, souligne l'Office national des statistiques. Les produits manufacturés, quant à eux, ont connu une augmentation de 2%, ainsi que les services avec +6,3%. A l'exception de la baisse des prix des huiles et graisses (-15,8%), lait et fromages et dérivés (-0,7%), tous les autres produits du groupe alimentation s'étaient inscrits en hausse en avril 2009 par rapport à avril 2008, dont essentiellement la pomme de terre (39,9%), le poissons frais (32,9%), la viande de mouton (22,8%). La hausse a également touché les légumes (23,7%), les fruits (7,2%) et le sucre et produits sucrés avec 8,1%. Le rythme annuel d'inflation en Algérie a connu une nette baisse ces dernières années, passant ainsi de 29,04% en 1994 à 4,4% en 2008. Les pentes inflationnistes ont été terrassées grâce à des programmes de restructuration de l'économie nationale mis en application, début des années quatre-vingt-dix. Outre la baisse de l'inflation, l'Algérie a réussi également à ramener son taux de croissance dans des proportions jugées raisonnables, même s'il est tiré vers le haut par les hydrocarbures. De même qu'elle a réduit sensiblement sa dette extérieure. Y. S.