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Prochaine ouverture du bureau de l'OIM à Alger Il contribuera au renforcement de la coopération entre notre pays et cette organisation en matière de migration
Photo : Zoheïr Par Mekioussa Chekir L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) se dotera prochainement de sa représentation à Alger, a indiqué, hier, son directeur général, William Lacy Swing, en visite de trois jours dans notre pays depuis dimanche. Ce dernier, qui animait conjointement une conférence de presse avec le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a fait savoir que de prochaines discussions auront lieu entre les deux parties à ce sujet, l'accord de principe ayant déjà été acquis. «Nous avons besoin d'avoir un dialogue pas seulement avec l'Algérie mais avec tous les 125 membres de l'OIM car nous vivons le plus grand mouvement de populations de l'histoire. Il y a un besoin pour un dialogue constant entre pays d'origine et d'accueil», a déclaré le premier responsable de l'OIM. Tout en plaidant pour une politique de coopération qui exclut la xénophobie et la discrimination, ce dernier a reconnu l'existence d'un déficit en matière de lois qui protègent les migrants, M. Swing a fait savoir que l'ensemble des pays du monde sont confrontés actuellement aux défis de la migration et que seul le dialogue permettra d'aboutir à des solutions communes. Et d'ajouter que chaque pays est libre de choisir sa politique migratoire qui devrait permettre de faciliter l'émigration régulière, tout en insistant sur l'échanges d'informations entre les pays d'accueil, d'origine et même de transit, afin de rentabiliser «les contributions positives» de la migration. «Nous avons engagé un dialogue avec nos partenaires au développement du Nord sur la problématique de la migration. Il s'agit de faire le lien entre la migration et le développement», a indiqué, de son côté, Messahel, qui considère le sous-développement comme étant une des causes essentielles des phénomènes migratoires et devant, par conséquent, être au centre du règlement et de la solution des problèmes migratoires. Le représentant du gouvernement algérien estime, dans ce cadre, que la migration interne en Afrique est «beaucoup plus importante» que le mouvement migratoire vers les pays du Nord. Il en veut pour argument le fait que près de 20 millions d'Africains émigrent d'un pays à un autre à l'intérieur du continent noir. Le ministre délégué a estimé, en outre, qu'il est temps pour les pays développés et surtout les pays d'accueil de ratifier la convention internationale relative à la gestion des travailleurs migrants et de leurs familles, adoptée il y a plus de 17 ans par seulement une quarantaine de pays, dont l'Algérie. Il plaidera pour une «relativisation» du traitement de la question de l'immigration clandestine, dans la mesure où celle-ci doit être traitée dans son contexte le plus global. A noter, enfin, au programme de la visite de M. Swing, une série d'entretiens avec des hauts responsables de l'Etat, centrés sur la coopération bilatérale et les perspectives de son renforcement ainsi que sur la problématique de la migration au niveaux régional, continental et international.