En vue de la première finale de Coupe d'Algérie de leur carrière, les jeunes du coach skikdi Farouk Dehili ont fait preuve de beaucoup d'application et de volonté dans l'espoir d'arracher une place de titulaires dans un match pas comme les autres… «C'est une finale qui va nous permettre d'entrer dans l'histoire», avoue le coach lors d'une séance d'entraînement, dont une réservée à la préparation psychologique. Et une ultime séance, hier matin, beaucoup plus axée sur le volet tactique. Dans les deux camps, la concentration est totale et, si les staffs techniques ont opté pour des entraînements basés sur ces deux volets, c'est justement pour éviter la surcharge aux joueurs, car la saison tire à sa fin. Il faut entretenir la forme, c'est tout ; conscient que tout autre changement dans le programme peut engendrer une déconcentration. Au sein du GSP tout le monde est visiblement serein tout en étant imprégné de l'importance du rendez-vous de cet après-midi. C'est un peu le match de toute une saison qu'il faudra gagner, indépendamment de ce qui se passera dans la tête des différents acteurs. Le destin des joueurs est entre leurs mains, n'a-t-on cessé de rappeler aux joueurs du doyen des clubs, qui jouissent d'un capital expérience à même de leur permettre d'arracher le titre haut la main. Le groupe du duo Zeguili-Belhocine est très proche d'un sacre qu'il mériterait amplement de remporter au vu de son parcours cette saison. Aussi, la victoire acquise de cet ensemble, conduit d'une main de maître par un staff qui, en dépit du départ d'un bon nombre de joueurs clés dans l'équipe, trouve toujours la relève en puisant dans les jeunes catégories. Les départs d'Abderazak Hammad et Ali Yahia, ont vite été comblés par des jeunes avides de victoires. Djebnoun Walid, arrière droit, Djermoun Ryadh, arrière gauche, et Hamza Remili, demi-centre, sont de purs produits du club. Ils feront parler d'eux, bientôt, comme l'ont fait les Toum, Chahbour, Zouaoui, Bouabderzaki et autres. Intégrés en équipe fanion en petit nombre, ces jeunes constituent l'espoir du GSP, même si, bien sûr, le Mouloudia n'a qu'un seul et unique choix : vaincre pour remporter un titre convoité depuis le début de la saison. La prudence sera de mise car il y aura en face une attaque percutante, à l'image d'un jeune groupe skikdi qui a retrouvé toutes ses sensations. Doit-on se rendre à l'évidence pour dire que le match d'aujourd'hui n'intéresse pas beaucoup la JSES ? Sauf que le prestige du club skikdi ne doit en aucun cas être bafoué. Une question qui trouvera certainement sa réponse chez les joueurs eux-mêmes. Ceux-ci ont perdu à deux reprises face l'ex-Mouloudia, même au temps de la grande équipe conduite par le coach actuel Farouk Dehili, lequel, depuis deux années, a mis un terme à sa carrière pour se consacrer pleinement à l'équipe qui s'est illustrée depuis peu de temps. On aura donc à jauger le degré de motivation de l'équipe, composée essentiellement de 14 juniors, emmenés par un trio de cadets titularisés depuis le début de saison. Oussama Boudjenah, Redouane Saker et Ali Boulehsa animeront le match où même la recherche de la deuxième place au classement paraît dans les cordes car on ne doit pas s'attendre à un faux pas devant un doyen renfermant l'ossature de l'équipe nationale. Il faudra également mesurer le degré d'attachement des Skikdis aux couleurs du club dont la renommée n'est plus à démontrer et ne devrait pas être altérée même si l'équipe a déjà rendu les armes au moment le plus inattendu. Et c'est ce que réclament les supporters aux joueurs : jouer franchement le jeu en ne se souciant nullement du GSP. Dans l'esprit des plus attachés à l'équipe, le souvenir des défaites en finale de la coupe devant le MC Alger est encore vif, ressenti bien amèrement puisque intervenue à des moments où l'on s'attendait à mieux. Là aussi il est demandé aux Skikdis une réaction d'amour-propre pour effacer un tant soit peu les traces d'une grande déception née de leurs deux échecs successifs. A chacun ses intentions, nous dira-t-on. Certes, la grande volonté qui anime les Bleu et Blanc est beaucoup plus importante qu'un désir de revanche, mais, une chose est sûre, le handball garde parfois ce côté imprévisible que même les plus avertis ne peuvent deviner. Le dernier exemple et non l'ultime vient du CRB Baraki, un club d'une cité qui a animé la finale la saison passée face à ce même adversaire. Il est vrai que la métaphore ne colle pas trop au contexte du match GSP-JSES, mais demeure néanmoins significative quant au côté aléatoire du handball. A. B.