Avec le début des grandes chaleurs estivales, le dossier des toxi-infections alimentaires revient. L'été n'est pas uniquement synonyme de vacances et de repos mais c'est aussi la saison des intoxications collectives par excellence. Le non-respect des conditions d'hygiène et de la chaîne du froid est souvent à l'origine de la multiplication de ces cas parfois mortels, selon les différentes enquêtes épidémiologiques. Outre les cas isolés, l'Algérie enregistre chaque année environ 4 000 cas d'intoxications alimentaires dont la prise en charge coûte cher à l'Etat. Qui ne se souvient d'ailleurs de l'épisode du botulisme à Sétif qui a causé le décès de plusieurs personnes ? Et dire que les spécialistes ne cessent de tirer la sonnette d'alarme et de souligner l'importance du respect des mesures d'hygiène, durant cette saison en particulier. Ils ont également mis l'accent sur la nécessité d'intensifier les contrôles au niveau des commerces. Car c'est à ce niveau que se pose souvent le problème de l'hygiène. Volailles, viandes rouges, charcuterie, œufs, pâtisseries et poissons sont préparés et conservés sans respect des normes en vigueur, mettant ainsi la santé du citoyen, donc la santé publique, en danger. Le scénario se répète chaque été sans que le danger soit écarté. Certes, il n'existe pas de risque zéro mais si chacun jouait son rôle, il n' y aurait pas cette multiplication d'intoxications à chaque saison estivale. C'est le fonctionnement de toute une chaîne qui est à revoir, en commençant par les autorités locales. Que font les bureaux d'hygiène communaux pour lutter contre ce phénomène ? La question mérite d'être posée au moment où l'on assiste au pullulement des commerces spécialisés dans la restauration rapide dans des conditions d'hygiène lamentables. De manière sommaire, même si le citoyen a une certaine part de responsabilité en se rabattant sur des produits vendus à bas prix, la balle reste dans le camp des pouvoirs publics… S. I.