Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Ould Abbes, a lancé hier, à partir de son département, le plan Orsec pour parer aux maladies et dangers liés à la saison estivale. Ould Abbes a indiqué à cette occasion que 531 établissements sanitaires, entre hôpitaux et polycliniques, sont mobilisés durant cette saison estivale, ainsi que 174 polycliniques côtières opérationnelles 24h/24, 95 établissements hospitaliers, 15 unités d'urgences médicales et 78 services de médecine préventive. Le dispositif a été présenté dans le détail par le directeur de la prévention au niveau du ministère de la Santé, le professeur Mesbah. Il s'agira, a-t-il dit, de prévenir les pathologies estivales et à expression épidémique, entre autres, les maladies à transmission hydrique (MTH), les toxi-infections alimentaires collectives, l'envenimation scorpionnique, les accidents domestiques, la conjonctivite, les diarrhées de l'enfant, la rage, les comportements à risque (maladies sexuelles, sida, tabac, toxicomanie et alcool), l'hygiène alimentaire et tous les dangers liés à la canicule et aux méfaits du soleil. S'agissant des MTH, dont le choléra, le directeur de la prévention dira qu'il est «complètement éradiqué» en Algérie et que la fièvre typhoïde est passée de 631 cas l'année dernière à 90 cette année. Le conférencier a souligné qu'il s'agira, dans le cadre de ce dispositif, de renforcer les activités de base, comme la surveillance épidémiologique des maladies à déclaration obligatoire, la surveillance des eaux, le contrôle de l'hygiène et de la salubrité des établissements à caractère alimentaire, ainsi que le contrôle des eaux de baignade. Il est également prévu de renforcer toutes les activités de lutte intersectorielle et d'intensifier les actions d'information et de sensibilisation au niveau des médias. Dans ce cadre, le ministère de la Santé a lancé, il y a quelques jours, une campagne médiatique sur les maladies et les dangers relatifs à l'été. Ce dispositif est assorti d'une réglementation et de la promulgation de plusieurs textes législatifs, entre autres, relatifs à l'organisation des activités de prévention durant la saison estivale 2010, à la prévention et la prise en charge des cas d'envenimation scorpionnique, le renforcement des activités de lutte contre les maladies diarrhéiques (campagne 2010) et la prévention des toxi- infections alimentaires collectives. La vigilance est particulièrement de mise en ces temps de grandes chaleurs pour les malades chroniques, les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées. Un appel à l'application stricte des mesures d'hygiène et de prévention par tous et partout a été lancé notamment en matière de restauration collective, regroupements (colonies de vacances…), cérémonies familiales. Les règles de base d'une hygiène alimentaire saine sont au cœur des recommandations, avec comme point phare l'hygiène des mains. Selon le professeur Mesbah, «40% des intoxications alimentaires durant la saison estivale sont due au non-respect des règles d'hygiène dans l'alimentation familiale», précisant que «60% d'entre elles sont enregistrées lors des fêtes et des mariages du fait du manque d'hygiène et de la rupture de la chaîne du froid». Reste à savoir si ces mesures préventives seront appliquées, sachant qu'en temps normal, les structures sanitaires, hôpitaux et polycliniques, sont défaillantes et ont du mal à fonctionner normalement. On se demande dès lors comment on procèdera du moment que ces structures sont désertées à cause des départs massifs en congé du personnel médical. A. B. Le vaccin pour la omra et el hadj est disponible Le ministre de la santé a annoncé que le vaccin destiné aux personnes se rendant en pèlerinage dans Lieux saints (omra et hadj) est disponible. «Nous avons reçu 50 000 doses de vaccin le 15 juillet dernier», a affirmé le ministre. S'agissant des pénuries de médicaments vitaux constatées sur le marché, Ould Abbès a souligné que des dysfonctionnements dans la distribution sont à l'origine de ce manque. Il a souligné que «les importateurs sont en même temps grossistes et de ce fait stockent eux -mêmes les médicaments et monopolisent la distribution, ce qui pénalise les malades». Ould Abbes a rappelé enfin qu'une quarantaine de médicaments indispensables seront disponibles avant le Ramadhan. A.B