L'association SOS hépatites a organisé dernièrement, en collaboration avec la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'APN, une journée parlementaire sur l'hépatite virale. «L'hépatite virale et ses effets, les moyens de prévention et le rôle du législateur», des questions qui ont été au cœur de cette rencontre qui a regroupé des hépatologues, des représentants du ministère de la Santé, du Travail et de la Sécurité sociale ainsi que des députés. Les intervenants ont plaidé pour la nécessité de mettre au point un plan national global pour une réelle prise en charge des malades qui souffrent d'une multitude de problèmes liés notamment au coût élevé des examens biologiques, à l'indisponibilité des réactifs nécessaires pour ces examens ainsi qu'un non-remboursement par la sécurité sociale de tous les frais consentis par le patient affecté par une maladie aux conséquences graves. Il s'agit en effet d'une maladie qui touche le foie, susceptible d'évoluer vers une cirrhose ou un cancer. Le président de SOS hépatites Algérie, Abdelhamid Boualleg, a posé un sérieux problème de médicaments et de détérioration de l'état de santé des malades qui ne peuvent se soigner en raison de leurs faibles revenus. Les intervenants ont par ailleurs longuement insisté sur le rôle primordial de la prévention. Membre de l'APN, Kamel Rezki, a prôné la mise à jour des législations relatives à la prise en charge des personnes atteintes de cette maladie, soulignant à ce sujet les nombreuses insuffisances en matière de prise en charge des malades. Il a plaidé pour le renforcement des moyens humains et de la formation des médecins et du personnel de la santé sur les règles d'hygiène pour éviter la contamination. Le parlementaire a, dans ce cadre, appelé à la nécessité du lancement d'un programme national pour le dépistage précoce de la maladie. D'éminents hépatologues ont également pris part à cette rencontre, dont les professeurs Nabil Debzi du CHU Mustapha et Saadi Berkane de l'hôpital de Bologhine. Ces spécialistes ont souligné l'importance de la prévention pour lutter contre les hépatites virales B et C. Ils ont, dans ce sens, mis l'accent sur la nécessité de stériliser les appareils et équipements médicaux pour éviter la contamination par le virus. La formation du personnel médical pour une meilleure prise en charge des malades atteints d'hépatite a également été préconisée.