Le FNA ne tiendra pas d'université d'été durant cet été faute de «moyens financiers». A défaut, il annonce l'organisation de séminaires de formation ciblée au profit de ses cadres chargés de la restructuration au sein des communes et des wilayas et de ses cadres féminins. Ainsi, lors d'une conférence de presse hier en son siège national, Moussa Touati a annoncé la tenue, du 17 au 19 juin, d'un séminaire de formation au profit des membres des commissions de restructuration qui vise, d'après ses dires, «à unifier la vision et la démarche de restructuration dans les différentes communes et wilayas, conformément au statut du parti et son règlement intérieur, à la lumière des décisions du deuxième congrès et des deux sessions du conseil national qui l'ont suivi». Le FNA organisera également durant cet été quatre séminaires régionaux de formation portant sur l'organisation, auxquels s'ajouteront quatre autres dédiés aux militantes du parti et ayant pour finalité la promotion organique et politique de la femme. Cette série de séminaires, qui vise à préparer le terrain à la restructuration du parti en perspective des prochaines échéances électorales, aura lieu au moment où la dissidence interne connaît son apogée, suite aux velléités affichées des réfractaires à la ligne de Touati de passer la vitesse supérieure et organiser leur congrès. Face à la saignée d'élus à travers ses démembrements locaux, le président du FNA, Moussa Touati, semble décidé à en découdre avec son opposition et assainir les rangs de son parti des «intrus» qui s'y sont incrustés durant les échéances successives. En tout état de cause, il a nié l'existence de mouvement de redressement ou de dissidents, indiquant que ses opposants ne veulent ni plus ni moins que de se faire connaître auprès de l'opinion publique en occupant des espaces médiatiques. «Ces gens ne nous intéressent pas», a-t-il déclaré, arguant que «certains ne sont même pas reconnus dans leur wilaya». Quant à la réunion de la commission de discipline, M. Touati a balayé cette éventualité d'un revers de la main. Selon lui, cette commission se réunit pour des «affaires sérieuses». M. Touati a laissé entendre, sans donner une réponse claire, qu'il étudiera en temps opportun la question du soutien que pourrait apporter son parti au FLN dans le cadre d'une probable alliance entre les deux formations à l'occasion des élections pour le renouvellement des membres du Conseil de la nation. Prié de donner son avis sur les rumeurs relatives à la création d'un nouveau parti, M. Touati, qui a nuancé ses propos, dira ne pas s'opposer à une telle éventualité, tout en affirmant entrevoir la possibilité de regrouper des partis de l'Alliance présidentielle en pôle politique. Il a indiqué que, d'après les intentions qui se lisent à travers les déclarations des responsables, on va vers le regroupement des partis enfamilles politiques. Pour M. Touati, le projet d'amnistie générale n'est pas clair, en ce sens que l'«on ne sait pas encore qui va être amnistié, les terroristes, ceux qui détournent des deniers publics ou ceux qui ont mal géré». Selon lui, il est important de savoir pourquoi toutes les lois promulguées, dont celles sur la rahma, la concorde nationale et la charte pour la paix et la réconciliation nationale, n'ont pas atteint leur objectif. Ce faisant, il ne donnera sa réponse qu'après avoir pris connaissance du contenu du projet. Par ailleurs, Moussa Touati estime que la question de Berriane est plus d'ordre social et économique que politique. Il a affirmé que «si l'on veut solutionner ce problème, on doit d'abord résoudre les questions du chômage, de la situation sociale et de santé, etc.». A. R.