A propos des sénatoriales, le président du FNA affirme que son parti «frappera fort». «La protesta» refait surface au sein de la formation de Moussa Touati, le FNA. Après la tentative «avortée» d'un mouvement de redressement, initié par le député Benhamou, c'est au tour de certains élus de ce même parti de refuser de se conformer aux directives de leur président, ce qui les expose à des mesures disciplinaires. En effet, «deux élus du Front national algérien seront traduits prochainement devant le conseil de discipline du parti», a déclaré Moussa Touati, hier, lors d'une rencontre avec les élus de la wilaya d'Alger. Cette action est motivée, selon Moussa Touati, par un seul motif bien précis. Il s'agit de la transgression du règlement intérieur du parti. A ce propos, M.Touati compte réagir à ce genre de tentatives qui nuisent à sa formation. «Le conseil de discipline tranchera prochainement le sort de ces deux élus.» Abordant l'actualité politique nationale, le président du FNA est revenu sur les élections sénatoriales. A ce propos, M.Touati a révélé que son parti compte frapper fort lors du renouvellement partiel du Sénat, prévu pour la fin du mois en cours. «Nous sommes représentés dans 43 wilayas du pays», a-t-il indiqué précisant toutefois que sa formation est absente dans 5 wilayas. L'orateur a expliqué cette absence: «Les élus ne répondent pas aux conditions exigées par la loi.» Pour M.Touati, la présence de sa formation au sein de la chambre haute du Sénat se veut selon lui, «une manière de restituer le pouvoir au peuple». Dans ce cadre, le président du FNA n'a pas omis de dénoncer le marchandage des voix. «Notre parti refuse ce genre de pratiques qui remet en cause la crédibilité des institutions de la République» Cela étant, le FNA ne risque-t-il pas un autre mouvement de redressement qui pourra le basculer dans une crise interne? Cette éventualité n'est pas à écarter, sachant la formation de Moussa Touati a eu a connaître un pareil mouvement qui l'a ébranlé des mois durant. Un mouvement qui a émergé dans des conditions bien particulières. Le député de Tlemcen, M.Benhamou, et quatre membres du conseil national du FNA, Semari Rachid, Merzouk M'barek, Ammour Malek et Mengour Mâamar ont déposé une plainte au niveau de la chambre administrative du tribunal d'Alger contre le président du FNA, Moussa Touati et son secrétaire national, chargé des finances, Boudjera Abdelkader. Les griefs retenus sont «l'abandon des principes régissant la gestion du parti au niveau organique et financier et la violation des dispositions de la loi organique sur les partis et de la Constitution, ainsi que les statuts et le règlement intérieur du parti». Dans leur requête adressée au juge, les plaignants exigent ainsi «le gel de toutes les activités du président du parti, le gel de tous les comptes bancaires, la désignation d'un expert-comptable pour un audit financier afin de vérifier les dépenses financières depuis la création du parti et d'établir un rapport». Aussi, faut-il le souligner, la crise au FNA s'est accentuée il y a quelques mois, car M.Touati a échoué, en août dernier, dans sa tentative de restructuration de la base militante à Oran. L'assemblée générale devant être sanctionnée par le renouvellement du bureau de wilaya a failli tourner au pugilat. Depuis, le fossé qui sépare la hiérarchie de la formation de Touati et sa base militante s'élargit davantage, selon M.Benhamou qui précise que le FNA n'arrive pas à réunir actuellement 30 militants.