Photo : Riad Par Amar Rafa Les formations politiques n'ont pas pris de vacances durant cet été. Au vu des importantes échéances politiques qui se pointent à l'horizon 2009, notamment l'élection pour la magistrature suprême, et la révision de la loi fondamentale du pays, les états-majors des principaux partis politiques ont préféré mettre à profit cette période pour la formation de leurs militants ou la restructuration de leurs rangs. Alors que le Parti des travailleurs vient de clôturer son université d'été à l'issue de cinq jours de travaux qualifiés de positifs et la participation de 800 militants, le MSP a entamé la sienne dans une conjoncture marquée par l'aggravation de la crise interne. En effet, l'aile contestant la direction du parti a passé la vitesse supérieure. Or, pour la direction du parti, les activités de restructuration passent en priorité. Pour sa part, le Front national algérien (FNA), que préside Moussa Touati, concentre ses efforts sur la restructuration interne, avec la tenue de son conseil national ordinaire jeudi dernier à Tipasa. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), a entamé mercredi dernier son université d'été à Boumerdès. Des conférences ont été données sur les thèmes suivants : «Le système de valeurs et les défis de l'ouverture politique», «les libertés politiques et la réforme sociale», «les effets de la mondialisation sur les valeurs islamiques et ses implications sur la société». Des ateliers sont également programmés sur des questions liées, entre autres à «la femme et la famille», «les institutions sociétales et les institutions officielles», «les assemblées élues locales» et «le plan du groupe parlementaire». Le président du MSP, Bouguerra Soltani, a, dans son allocution à l'ouverture des travaux, appelé à une «réconciliation nationale globale, transcendant toutes les considérations partisanes, pour construire les passerelles d'une confiance mutuelle entre le citoyen et son Etat». Plaidant pour «le parachèvement de l'édification de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance», il a estimé «nécessaire de refonder toutes les relations, sous toutes leurs formes, aussi bien au niveau de la société que des partis politiques, organisations et institutions en rapport avec les réformes politiques et sociales». Abordant «la tragédie nationale», M. Soltani a souligné la nécessité de «dépasser ses effets par la voie du dialogue», mettant en avant le fait que «la situation du pays est confortable comparativement à celle que nous avons traversée il y a une dizaine d'années», au regard de la «relance du développement, ainsi que d'une volonté politique pour changer l'image de l'Algérie, en dépit des freins internes et des pressions externes, ligués contre l'intérêt national». Le Parti des travailleurs, pour sa part, a clôturé jeudi dernier à l'université Saad Dahlab de Blida son université d'été, à l'issue de cinq jours de travaux et la participation de 800 militants venus des différentes wilayas du pays. Ces travaux, qualifiés de «très positifs», selon une source du parti, ont été l'occasion de passer en revue les fluctuations du marché local et l'évolution de l'économie nationale, en examinant les solutions idoines, notamment sur le plan social d'autant que le citoyen algérien s'apprête à aborder une rentrée sociale difficile. Aussi, les cadres du parti ont dégagé les orientations politiques permettant de renforcer et de mobiliser leur formation politique en vue de militer pour l'unité de la nation algérienne et pour l'économie nationale, a-t-on poursuivi. Lors de son allocution dédiée à la présentation du rapport de clôture de l'université d'été, la secrétaire générale du PT, Mme Louisa Hanoune, a réitéré sa condamnation des attentats terroristes qui ont ciblé des citoyens à Boumerdès et à Bouira. Mme Hanoune a appelé à la nécessité de barrer la route à ces groupes barbares qui tentent de déstabiliser la quiétude des citoyens, avant de prévenir contre toute abdication ou capitulation qui demeurent, a-t-elle ajouté, l'objectif de ces groupes. «La vie doit continuer comme elle l'a été dans le passé lors de la glorieuse révolution de libération couronnée par l'indépendance de l'Algérie, qui s'est affranchie du joug de l'occupation abjecte», a-t-elle insisté. Le Front national algérien (FNA), qui n'aura pas son université d'été, a concentré ses efforts sur la deuxième session ordinaire du conseil national dont les travaux, qui se sont étalés sur deux jours, ont été consacrés essentiellement à l'évaluation de la situation organique et politique du parti. A l'ouverture des travaux, Moussa Touati, président du FNA a déploré certaines carences d'ordre organique qui «entravent le bon fonctionnement du parti» ainsi que le comportement de certains de ses militants qui se sont distingués, selon lui, par leur «immobilisme» et leur «désengagement» à l'égard de principes fondamentaux du parti. Dans ce contexte, M. Moussa Touati a exhorté ses militants à occuper le terrain et à faire preuve de plus d'engagement pour hisser le parti au niveau des grandes formations politiques du pays et répondre aux préoccupations des citoyens. L'orateur, qui a rappelé que l'objectif du FNA est d'édifier une société où règnent la justice, l'équité et l'égalité entre les citoyens, a mis l'accent sur la nécessité d'associer le citoyen dans la prise de décisions qui concernent l'avenir du pays.