L'élaboration et la mise en œuvre du programme national de maîtrise et d'économie d'énergie permettra de réaliser des économies de l'énergie de l'ordre de 250 000 tonnes équivalent pétrole (Tep) pour la période 2007-2011, a indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Ce programme, dont l'exécution permettra également d'éviter l'émission de 470 000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère, constituera «le début d'une dynamique très forte d'amélioration de l'efficacité de notre système énergétique», a affirmé M. Khelil dans une interview accordée à la revue Equilibres, éditée par la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG). De même, la promulgation de la loi sur la maîtrise de l'énergie «a tracé les contours d'une politique de gestion de la demande d'énergie aux plans institutionnels avec le renforcement du rôle de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie [APRUE] en tant qu'animateur dans la mise en œuvre de ce programme et du Fonds national pour la maîtrise de l'énergie», a souligné le ministre. Les décrets d'application de cette loi ont été déjà publiés, notamment ceux relatifs à l'audit énergétique des établissements grands consommateurs d'énergie et aux normes d'isolation thermique des bâtiments, a-t-il ajouté. Concernant la promotion de l'utilisation des énergies nouvelles et renouvelables, qui représente un important axe de la politique nationale de maîtrise d'énergie, M. Khelil a rappelé des différents projets et actions menés, dans ce sens, par l'Etat. Il s'agit, notamment, de l'électrification au solaire photovoltaïque de 18 villages dans le Grand Sud, soit un millier de foyers, auxquels vont s'ajouter 16 autres villages dans la même région (900 foyers), 3 000 foyers dans les steppes et l'alimentation de plus de 100 sites de télécommunication. M. Khelil a également cité le projet de la centrale hybride solaire-gaz de Hassi R'mel d'une capacité de 150 mw dont 25% de solaire. Cette centrale, qui sera mise en service au cours de l'été 2010, constituera, selon le ministre, «une expérience autour de laquelle se développeront les capacités nationales dans ce domaine». La société New Energy Algeria, promoteur de ce projet, ainsi que l'Institut algérien sur les énergies renouvelables (IAER) formeront «le noyau destiné à capitaliser cette expérience dans le but de multiplier la réalisation de projets de ce type prévus dans un programme de développement à long terme des énergies renouvelables qui sera bientôt finalisé», a-t-il indiqué. A propos de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, le ministre a affirmé qu'un projet de loi relative à cette énergie a été élaboré et «est actuellement en cours d'examen au niveau du gouvernement». Ce projet de loi prévoit la mise en place des instruments légaux permettant à l'Algérie de prendre les dispositions visant à se conformer aux engagements internationaux, a poursuivi le ministre, rappelant que l'objectif de l'Algérie, dans ce domaine, est que la première centrale électronucléaire algérienne entre en service en 2020. APS