Les Inspections générales des finances (IGF) algérienne et française pourront, désormais, échanger les expériences entre elles. L'accord signé hier par les directeurs des deux organismes et en présence du ministre des Finances, M. Karim Djoudi, et du ministre français du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, M. Eric Woerth qui effectue depuis vendredi dernier une visite de travail en Algérie, vise «l'échange d'expériences entre les deux institutions de contrôle par l'organisation de séminaires spécialisés, l'accueil de stagiaires algériens de l'IGF» au niveau de son homologue française ainsi que «l'échange de documentation et de supports techniques», selon l'APS. Pour M. Djoudi, «cet accord entre dans le cadre d'un programme de coopération entre les ministères des deux pays qui prend également en charge plusieurs autres segments de coopération tels que les Domaines, les Impôts, et le Trésor». Le ministre a souligné au même titre que «l'accord va permettre plus d'échanges d'informations entre les deux institutions et d'asseoir une formation accrue des inspecteurs des finances algériens qui disposent d'un champ d'intervention de plus en plus large, dans le cadre du contrôle de la dépense publique». Pour sa part, M. Woerth a noté qu'«il y a beaucoup de sujets et de projets en cours dans le domaine financier qu'on va discuter avec M. Djoudi, nous allons veiller […] à les accélérer». Le ministre français, en visite de trois jours en Algérie, a affirmé par ailleurs que l'éventualité de l'entrée sur le marché algérien de compagnies d'assurances françaises est encore à l'ordre du jour. «Le projet est toujours en cours. A ma connaissance, nous l'évoquerons bien évidemment» lors des discussions avec la partie algérienne, a précisé M. Woerth à son arrivée à Alger, vendredi dernier. Pour rappel, en 2008, l'Algérie et la France avaient signé à Paris un accord sur les assurances réglant un contentieux vieux de 42 ans et permettant aux assureurs français d'activer en Algérie. L'accord signé en mars 2008 entre les compagnies publiques algériennes SAA et CAAR et les compagnies françaises AGF, Aviva France, Axa SA, Groupama et MMA, permettra également la création de filiales communes avec des sociétés d'assurances algériennes. A signaler en outre que les discussions prévues entre les deux ministres ont porté sur la coopération dans les domaines des finances, des douanes, de la fonction publique ainsi que sur l'échange d'informations concernant les solutions apportées par les deux pays à la crise économiquemondiale. Sur ce dernier point, M. Woerth a tenu à affirmer que «les solutions apportées à cette crise sont très différentes car nos économies sont très différentes mais au fond nous avons les mêmes objectifs». S. B.