La visite du ministre français du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, Eric Woerth, a été marquée par la signature d'un accord de coopération entre l'Inspections générales des finances (IGF) algérienne et son homologue française. L'accord signé en présence du ministre des Finances, M. Karim Djoudi, insiste sur l'échange d'expériences entre ces deux organismes de contrôle financier. Il vise aussi «l'échange d'expériences entre les deux institutions de contrôle par l'organisation de séminaires spécialisés, l'accueil de stagiaires algériens de l'IGF» au niveau de son homologue française ainsi que «l'échange de documentation et de supports techniques», a-t-on précisé auprès du ministère des Finances. Dans son intervention, en marge de la signature de cet accord, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a affirmé que l'accord signé s'inscrit dans le contexte «du programme de coopération entre les ministères des deux pays qui prend également en charge plusieurs autres segments de coopération tels que les Domaines, les Impôts, et le Trésor». En effet, l'Algérie compte tirer profit de l'expérience française dans ces domaines, considérés capitaux pour une gestion rigoureuse et efficace de toute l'économie. Cette coopération va aider aussi à mettre fin à l'évasion fiscale et au transfert illégal des devises vers l'étranger, lesquels mettent l'économie nationale en péril. A ce propos, le premier argentier du pays a souligné que «l'accord va permettre plus d'échange d'informations entre les deux institutions et d'asseoir une formation accrue des inspecteurs des finances algériens qui disposent d'un champs d'intervention de plus en plus large, dans le cadre du contrôle de la dépense publique». Par ailleurs, les deux ministres ont tenu une réunion de travail au siège du ministère des Finances, consacrée à la coopération financière entre l'Algérie et la France. Dans cette optique, le ministre français a déclaré qu'«il y a beaucoup de sujets et de projets en cours dans le domaine financier qu'on va discuter avec M. Djoudi, nous allons veiller à les accélérer.» Il est à rappeler, qu'une convention fiscale entre la France et l'Algérie pour éviter la double imposition et combattre la fraude et l'évasion fiscale dans les deux pays, a été adoptée en juillet 2002. Les anciens textes, datant de 1982 étaient devenus obsolètes. Leur actualisation devrait encourager les investissements réciproques. L'ancienne convention, vieille de 20 ans, était devenue obsolète. Les droits fiscaux ont évolué. Il s'agissait de clarifier les règles fiscales pour que chacun sache véritablement à quoi s'en tenir. Les nouvelles dispositions ont permis aussi de savoir où les personnes sont exactement fiscalisées. Elles dissuaderont les éventuels fraudeurs de jouer de leur nationalité et leur établissement pour éviter de payer leurs impôts. Il faut dire que la nécessité de réformer la fiscalité en Algérie s'est imposée comme une condition sine qua non, dès lors que le gouvernement s'est engagé en faveur du développement de l'investissement et de la modernisation de l'économie algérienne. Plusieurs dispositions ont été prises pour une baisse progressive de la pression fiscale et la promotion d'une plus grande justice pour le rendre plus accessible et plus transparent. Hamid Si Salem