La balance commerciale des produits halieutiques entre l'Algérie et la Tunisie enregistre depuis l'année 2000 un excédent commercial en faveur de l'Algérie de plus de 411 000 dollars, a affirmé un responsable au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, selon l'APS. Depuis l'année 2000, la moyenne annuelle des exportations algériennes vers la Tunisie en produits halieutiques a été de plus de 667 500 dollars contre des importations d'environ 256 500 dollars, précise la même source.Ces résultats s'expliquent par «la différence de valeur marchande entre les produits exportés et ceux importés avec la Tunisie, étant donné que le kilo de poisson exporté rapporte à l'Algérie 2,8 dollars et que celui importé ne coûte au pays que 0,6 dollar», précise le département de la pêche et des ressources halieutiques.Cette différence de valeur marchande tient aux types de produits halieutiques échangés entre les deux pays. En effet, «l'Algérie exporte vers la Tunisie des produits de haute valeur marchande au niveau international, à savoir les mollusques [dont les escargots de Bourgogne et les céphalopodes], les poissons frais et réfrigérés [bars, poissons plats dont soles...], les sardines et les anguilles», explique le ministère. En revanche, l'Algérie importe de la Tunisie des produits de large consommation de moindre valeur marchande tels que les conserves de poissons (de sardine et de thon) et également les poissons frais ou réfrigérés moins nobles désignés dans le tarif douanier par «les autres poissons frais», «les autres salmonidés» et les sardines. Par ailleurs, les échanges de sardines entre les deux pays ont débuté avant 2009 (les exportations algériennes en 2006 et celles de la Tunisie en 2007) avec un déséquilibre de quantités et des valeurs échangées largement en faveur de l'Algérie. Les économies de pêche des deux pays sont ouvertes et chacune d'elles recourt aux importations d'appoint lorsque les captures nationales ne répondent pas à la demande domestique. Ainsi, les importations de 2,6 tonnes de sardines depuis la Tunisie enregistrées durant le 1er trimestre 2009 obéissent à la logique de suppléer le manque de production domestique pendant la période hivernale par des importations d'appoint.Dans ce sens, le ministère rappelle que, pendant la période creuse de l'année 2008, il a été importé de Tunisie une quantité de 3 tonnes de sardines. R. E.