Photo : Riad De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Depuis le début de cette saison estivale, l'association Larimar organise chaque semaine au niveau des plages du littoral ouest du pays des campagnes de volontariat organisées par des étudiants de l'université de Sidi Bel Abbès. L'objectif de ces campagnes, selon le président de l'association, vise à convaincre les usagers de ne pas polluer les plages avec leurs déchets. «Nettoyer, collecter et trier sont les missions de nombreux bénévoles», dira-t-il, tout en expliquant que cette participation est également une occasion de sensibiliser riverains et touristes à la nécessité de ne rien jeter sur les plages, et surtout pas de plastique, l'un des pires déchets. Car le plastique met près de 400 ans pour se dégrader en milieu marin. Aussi représente-t-il un danger pour la faune aquatique. Ainsi, l'objectif, selon le président de cette association, ne se limite pas uniquement au ramassage des déchets et à l'embellissement des plages de la région, mais vise surtout la sensibilisation des jeunes à l'impact de nos actions sur la qualité de l'environnement. De plus, à l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, placée cette année sous le thème «un climat, un océan, un futur», une manifestation a été organisée à Aïn Témouchent afin de mieux faire connaître cet élément qui recouvre la majeure partie de la terre et abrite un écosystème riche, mais fragile. A ce propos, l'association Larimar s'attelle sérieusement à lancer sa croisière scientifique sous le haut patronage de l'Unesco. Plusieurs chercheurs et universitaires ont été contactés pour mener à bien cette sortie qui a pour objectif d'étudier de près le milieu aquatique, le milieu marin et la biodiversité marine. Cette sortie, qui concernera toute la côte algérienne, qui se caractérise par une dégradation sans précédent par la pollution, la destruction et la surexploitation, tentera de maintenir intacts les processus écologiques originels des sites côtiers algériens et d'assurer la protection de la faune et de la flore marine. Des objets nuisibles et dangereux tels que les tessons de bouteilles et autres boîtes de conserve sont souvent abandonnés sur les plages. Pourtant, pour lutter contre cette pollution envahissante, les autorités locales des wilayas, daïras et communes côtières ont fourni des efforts humains et financiers pour nettoyer leurs côtes, mais l'incivisme de certains vacanciers est toujours là pour réduire ces efforts à néant. En effet, des opérations de nettoyage sont régulièrement organisées et exécutées par des bénévoles qui débarassent les plages de leurs détritus. A noter que les intoxications dues à l'eau de mer suite à des baignades dans certaines plages sont rarement le fait d'une seule particule, car les polluants sont nombreux et ce sont leurs interactions qui sont difficiles à prévoir. C'est ce qu'on appelle l'effet cocktail qui consiste en effet en une intoxication combinée. D'après les experts, il est relativement difficile de savoir quel polluant en particulier peut être responsable d'un problème spécifique de santé. Ainsi, les études épidémiologiques portent souvent sur les différents effets néfastes d'une pollution «combinée». On estime généralement l'intensité de cette pollution en évaluant la concentration d'un ou deux des polluants principaux, qui servent alors de marqueurs, plutôt que de mesurer systématiquement chacun des éléments. Fréquemment, des prélèvements d'eau sont effectués afin de calculer la concentration de certains germes nocifs, ensuite un classement des eaux des différentes plages est réalisé. Les plages algériennes, a-t-on expliqué, s'améliorent en matière de propreté mais certains vacanciers et touristes n'ont pas encore acquis les gestes simples et respectueux de l'environnement et se contentent, par fainéantise, ignorance ou incivisme, de faire disparaître leurs détritus dans le sable au lieu de les mettre tout simplement dans un sac à déposer dans une des poubelles installées sur les plages. Impardonnable ! Outre le tourisme de masse, d'autres pollutions menacent aujourd'hui les eaux et les bords de mer. En effet, les cultivateurs qui utilisent pesticides et engrais sont encore très nombreux, il y a trop de bateaux de pêche ou de commerce avec leurs rejets de mazout, trop d'usines construites au bord de la mer et qui utilisent cette dernière comme dépotoir où elles déversent leurs déchets, polluant ainsi toute une côte et privant la région et ses habitants d'une ressource qu'ils pourraient exploiter et dont ils pourraient tirer profit...